Passées À venir

Mise en place de la reconnaissance faciale pour les contrôles de passeport dans les aéroports parisiens

À l’aéroport, il faut parfois être très patient pour endurer les longues files d’attente aux contrôles des passeports. Afin de réduire ce temps d’attente, Roissy et Orly sont équipés de sas à reconnaissance faciale. Comment fonctionnent-ils ? Sont-ils efficaces pour fluidifier le passage des frontières ?
Sommaire

Pendant l’été 2017, des files d’attente interminables pour arriver au contrôle des passeports provoquaient la consternation des touristes et des ressortissants français à leur arrivée à Roissy Charles de Gaulle (Paris-CDG) ou Orly (Paris-ORY). Pour fluidifier les contrôles aux frontières, des sas à reconnaissance faciale viennent d’être installés dans les aéroports parisiens.

Mise en place de la reconnaissance faciale pour les contrôles de passeport dans les aéroports parisiens


Le gouvernement a pris des mesures pour fluidifier les contrôles aux frontières

2017 avait été marquée par des files d’attente considérables au contrôle des passeports pendant toute la durée des vacances scolaires en raison de contrôles renforcés et d’un manque d’effectif.

« Le gouvernement s’est mobilisé pour avoir cette année un passage beaucoup plus fluide », a expliqué Elizabeth Borne, la ministre des Transports. C’est pourquoi, en plus des 300 policiers supplémentaires affectés aux deux aéroports principaux de la capitale, il a été décidé la mise en place du dispositif PARAFE (passage automatisé rapide aux frontières extérieures).

« On s’est donné l’objectif de ne pas dépasser 30 minutes d’attente pour les passagers de l’Union européenne et pas plus de 45 minutes pour les passagers hors Union européenne. Ce sont des objectifs qui sont tenus » a ajouté la ministre.

Un gain de temps considérable

Les nouveaux sas automatisés de contrôle d’identité ont été installés mi-juin. Pour l’instant, cela ne concerne que les deux aéroports principaux de la capitale. L’aéroport d’Orly a été équipé de 15 sas tandis que Roissy Charles de Gaulle a été équipé de 21 nouveaux sas qui viennent s’ajouter aux 42 sas à reconnaissance digitale déjà en service.

La reconnaissance faciale permet un gain de temps précieux. En effet, une quinzaine de secondes suffisent afin que la machine compare le visage du passager avec la photo de son passeport, tandis qu’il faut environ 45 secondes pour contrôler les empreintes digitales avec les anciens sas.

Malgré les difficultés de certains voyageurs à s’adapter au nouveau dispositif et quelques problèmes techniques liés à la lumière à Roissy les premiers jours, le système fonctionne désormais très bien. « Le gain de fluidité est manifeste », assure Edward Arkright, d’Aéroport de Paris. « Les images de l’année dernière avec des files d’attente de plus de 80 minutes parfois ont totalement disparu, alors même que le trafic est plus important ».

Comment utiliser le sas à reconnaissance faciale ?

Pas besoin d’être un as en nouvelles technologies, l’utilisation des nouveaux sas est très simple : devant la porte du sas, vous devrez présenter votre passeport ouvert à la page de la photographie devant le lecteur.

Une fois le passeport scanné, les portes du sas s’ouvrent, vous entrez, et elles se referment derrière vous. Il y a un marquage au sol pour placer ses pieds, et vous devrez retirer lunettes et couvre-chefs avant de vous mettre bien en face de la caméra et de regarder droit devant vous.

La caméra compare en quelques secondes votre visage et la photo de votre passeport, la seconde porte (de sortie) s’ouvre, le contrôle est terminé, vous pouvez avancer.