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Mutuelle santé : pourquoi les tarifs vont (encore) augmenter en 2024 ?

Mauvaise nouvelle si vous avez souscrit un contrat de complémentaire santé : en 2024, les cotisations devraient encore augmenter.
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Avoir une mutuelle va-t-il coûter plus cher en 2024 ? Oui, si l’on en croit le communiqué des fédérations de complémentaires santé (le CTIP, la Mutualité française et France Assureurs) qui alertent sur l’augmentation des coûts de santé et leur impact « inévitable » sur les cotisations des assurés.

Mutuelle santé : pourquoi les tarifs vont (encore) augmenter en 2024 ?

Mutuelle santé : pourquoi les cotisations vont-elles augmenter ?

Ainsi, au premier semestre, les prestations versées ont grimpé de « plus de 4 % », assurent-elles dans ce communiqué. Et pour 2024, « les remboursements vont s’accélérer », avec au moins « 1,5 milliard d’euros de dépenses supplémentaires ».

Une augmentation qui s’explique par plusieurs facteurs. Depuis le 15 octobre, l’Assurance maladie ne rembourse plus qu’à 60 % les actes de soins dentaires et les frais d’honoraires contre 70 % auparavant, laissant la part restante aux mutuelles. La mesure devrait coûter environ 500 millions d’euros par an, selon la Fédération nationale de la Mutualité française.

À cela s’ajoute : la hausse de la consultation de 1,50 euro chez les médecins généralistes ou encore la réforme du dispositif 100 % Santé pour laquelle la prise en charge par les complémentaires des dépenses dentaires, audiologie et d’optique a été renforcée.

Entre 8 et 12,5 % de hausse

Alors, de combien votre cotisation va-t-elle augmenter ? Après avoir grimpé en moyenne de 4,7 % cette année, il faut prévoir entre 9 et 11 % d’augmentation pour les mutuelles souscrites individuellement, selon Addactis, un cabinet spécialisé. Et pour les contrats collectifs, c’est-à-dire ceux souscrits par les entreprises pour leurs salariés, la hausse devrait se situer entre 8 et 12,5 %. Des chiffres bien supérieurs à l’inflation, qui devrait s’établir cette année selon les prévisions de l’Insee à 5 %.

Les complémentaires santé « ne peuvent (pas) générer de déficit » et sont bien « conscients de leur rôle majeur dans l’accès aux soins de tous les Français », ajoutent les fédérations de complémentaires santé.

En tout, selon la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), en 2022, les complémentaires ont pris en charge 12,6 % des dépenses de santé, contre près de 80 % pour l’Assurance maladie, le restant (7,2 %) étant payé par les patients. La consommation de soins hospitaliers, privés et publics, a quant à elle augmenté de 4,3 % l’an dernier, après avoir bondi de plus de 6 % en 2020 et en 2021.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.