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Paracétamol, ibuprofène et aspirine : L'ANSM demande la fin de la vente en libre-service

Afin de limiter les risques liés aux mauvais usages de l’aspirine, de l’ibuprofène ou encore du paracétamol, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament) souhaite voir ces produits derrière le comptoir des pharmaciens, et non plus en libre-service. Explications.
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Aujourd’hui, les patients peuvent acheter de l’aspirine, de l’ibuprofène ou du paracétamol sans ordonnance. Et bien souvent, ils sont en libre-service au sein des pharmacies. Dès janvier 2020, cela pourrait ne plus être le cas. L’ANSM souhaite en effet que ces médicaments repassent derrière le comptoir des pharmaciens, mais restent vendus sans ordonnance. Le but étant de limiter les risques de mauvais usage ou de surdosage.

Paracétamol, ibuprofène et aspirine : L'ANSM demande la fin de la vente en libre-service

Quels sont les médicaments ciblés par cette mesure ?

Pour l’ANSM, les médicaments contenant du paracétamol comme le Doliprane ou l’Efferalgan ne devraient plus être proposés en libre-service. Cette mesure s’étendrait également aux AINS (Anti-inflammatoires non stéroïdiens) à base d’ibuprofène, comme le Nurofen ou l’Advil, mais aussi à l’aspirine.

Certains pharmaciens placent déjà ces produits derrière le comptoir, mais cela n’est pas imposé par la loi. C’est pour cela que l’ANSM entend rendre cette pratique obligatoire pour tous.

Pourquoi cibler ce type de médicaments ?

Quel que soit l’âge, en cas de fièvre ou de douleurs, ce sont les produits les plus utilisés en automédication. Les patients utilisent souvent ces médicaments à mauvais escient. Or, un surdosage de paracétamol comporte des risques. Il en est de même pour les AINS comme l’ibuprofène et le kétoprofène qui peuvent provoquer des complications infectieuses graves.

Le but de l’agence nationale de sécurité du médicament est donc de renforcer le rôle de conseil du pharmacien, et ainsi limiter les risques liés à un mauvais usage. Celui-ci pourra en effet demander pour quelles raisons le patient choisit ce produit, et en fonction, lui en conseiller un autre.

L’avis des laboratoires concernés est actuellement recueilli. Mais l’ANSM souhaiterait une application dès janvier 2020. La décision finale ne sera prise qu’à l’issue de cette « procédure contradictoire ».