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Pollution lumineuse : les communes s'engagent de plus en plus

Au-delà de son joli nom qui invite à la contemplation du ciel nocturne, l’ANPCEN (Association pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes) et son label « villes et villages étoilés » permettent de sensibiliser de plus en plus de communes à la pollution lumineuse la nuit.
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L’ANPCEN (Association pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes) se réjouit de voir de plus en plus de communes labellisées « villes et villages étoilés ». Ce label récompense leurs efforts pour réduire la pollution lumineuse. Le point sur cet enjeu économique et écologique.

Pollution lumineuse : les communes s’engagent de plus en plus


L’extinction des lumières la nuit est de plus en plus courante

Selon la présidente de l’APCEN, Anne-Marie Ducroux, « il reste plein de choses à faire, mais on voit une prise de conscience. L’extinction la nuit est devenue chose courante et concerne 12 000 communes aujourd’hui ».

« Nous avons réussi à montrer qu’éteindre l’éclairage au cœur de la nuit ne génère pas plus de délits ou d’incivilités. Et toutes ces mesures sont une source d’économies : en 2017, les communes (dernièrement labellisées) ont économisé six millions d’euros », ajoute-t-elle.

L’éclairage nocturne a un impact économique, écologique et sur la santé des humains

En France, la lumière émise par le seul éclairage public a quasiment doublé depuis 25 ans (nombre de points lumineux, durée d’activation), selon les défenseurs de la nuit. Ces derniers soulignent l’impact environnemental et sanitaire croissant de cette pollution, chez les animaux dont l’orientation et la reproduction sont perturbées, comme chez les êtres humains qui subissent un dérèglement de l’horloge biologique ayant pour conséquence le dysfonctionnement de certaines fonctions biologiques et hormonales.

De plus, le recours aux LED devient de plus en plus courant et elles émettent une lumière très blanche qui amplifie les effets décrits ci-dessus.

L’enjeu économique est lui aussi de taille. Ce « gaspillage lumineux » a un cout, et on ne peut que se réjouir à l’idée que cet argent soit investi plus utilement.

Le label « villes et villages étoilés »

L’Association pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes existe depuis plus de 20 ans. La création de leur label « villes et villages étoilés » date, elle, de 2009 et 574 communes ont été depuis lors labellisées, avec une note allant de 1 à 5 étoiles selon les efforts fournis pour limiter la pollution lumineuse. Il est valable 4 ans et les communes souhaitant l’obtenir doivent présenter un dossier.

Rien qu’en 2017, 374 communes ont été retenues sur 500, parmi lesquelles Rochefort (Charente-Maritime), Lanester (Morbihan) ou encore Pessac (Gironde). Ce label concerne des collectivités allant de 18 à 61 000 habitants, toutes les communes peuvent donc postuler.