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Publicités lumineuses : les gares et les aéroports vont devoir éteindre les écrans la nuit

Les écrans numériques des stations de métro, des gares et des aéroports devront bientôt être éteints pendant les horaires de fermeture au public.
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Depuis, le 7 octobre 2022, les publicités lumineuses sont interdites en France la nuit. Seule exception : les équipements installés dans les gares, les stations de métro et les aéroports. Alors, pour mettre fin à ceux que certains écologistes appellent une « aberration », les principaux opérateurs, acteurs et gestionnaires du secteur des transports ont signé une charte ce lundi 27 mars.

Publicités lumineuses : les gares et les aéroports vont devoir éteindre les écrans la nuit

Publicités lumineuses : les écrans éteints dans les gares et les aéroports

Dans les faits, les aéroports de Paris, JCDecaux, Mediatransports, la RATP, la SNCF et l’Union des transports publics et ferroviaires se sont engagés à équiper ou faire équiper progressivement les dispositifs de publicités lumineuses qui se trouvent dans les stations de métro, aéroports et gares. Le but : pouvoir éteindre 100 % des équipements ou à défaut les mettre en veille durant les horaires de fermeture au public d’ici au 1er janvier 2024.

Notons cependant que les mobiliers dont la dépose a été actée avant la signature de la charte et dont la mise en place est prévue au cours de l’année 2024 sont exclus de cet engagement.

Bon à savoir : le gouvernement a l’objectif de réduire de 10 % la consommation énergétique d’ici 2024. Entreprises, citoyen, État et collectivité, tout le monde doit mettre sa pierre à l’édifice. C’est « un pas supplémentaire pour atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés », s’est félicité Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports.

Les aéroports, la RATP et la SNCF se sont engagés à réduire la consommation électrique des panneaux

Par ailleurs, dans une annexe à la charte, la RATP s’est engagée à réduire de 35 % en 2026 par rapport à 2022 la consommation électrique de son parc de panneaux de publicités lumineuses et de 17 % ses émissions de CO2. De son côté, la SNCF a l’objectif de diminuer ses émissions carbone de 45 % en 2031 par rapport à 2022 et de 71 % pour la consommation électrique des panneaux. Enfin, pour les aéroports, les engagements sont de – 30 % pour la consommation électrique des écrans publicitaires en 2026 par rapport à 2016 et de – 90 % d’émissions carbone en 2050 par rapport à 2019.

Attention toutefois, ces engagements ne concernent que les dispositifs à caractère publicitaire, soit les écrans et les affichages papier rétroéclairés. Il n’y aura aucun « préjudice » sur le bon fonctionnement de « l’information des voyageurs », précise le ministère de la Transition écologique.

La consommation des écrans présents dans le métro et les gares parisiennes est équivalente à celle de 21 écoles de 10 classes

Pour rappel, dans un rapport paru en juillet 2020, l’Agence nationale de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), précisait qu’un panneau publicitaire lumineux de 2m² consomme chaque année 2 049 kWh soit quasiment la consommation moyenne d’un foyer français pour l’électroménager et l’éclairage (2 350 kWh/an).

De plus, l’organisme rappelait que les 164 écrans présents dans les stations de métro et les abribus de Lille consommaient en un an autant d’électricité que les 10 mairies de quartier de la ville. Et concernant la consommation annuelle des 1 400 écrans présents dans le métro et les gares parisiennes, elle était équivalente à celle de 21 écoles de 10 classes, précisait l’Ademe.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.