Réforme du baccalauréat : Des ajustements vont être apportés
Le comité de suivi a formulé quelques critiques quant à la réforme du baccalauréat orchestrée par Jean-Michel Blanquer. Afin de répondre à leurs attentes, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé le 6 janvier, être enclin à aménager certains points. Explications.
Les suggestions du comité de suivi prises en compte
Le comité de suivi est un groupe composé de représentants des organisations syndicales, parentales et lycéennes, ainsi que de l’administration, existant depuis fin septembre 2019. Son but est d’étudier la réforme du bac proposée par le ministre de l’Éducation nationale et de relever les problématiques éventuelles. Après avoir fait part de leurs critiques, Jean-Michel Blanquer a décidé de leur répondre.
C’est donc dans un courrier transmis le 6 janvier 2020 que le ministre de l’Éducation nationale a mentionné vouloir apporter quelques ajustements au projet de réforme du bac, cela en tenant compte des remarques formulées.
Quels sont les ajustements proposés ?
Les conseils de classe
Les conseils de classe se trouvent totalement chamboulés. Afin de répondre aux attentes du comité, le ministre de l’Éducation nationale a assuré vouloir suivre les propositions émises, à savoir :
- Organiser des conseils d’enseignement de spécialité
- Proposer aux établissements le souhaitant, de nommer un « professeur référent d’un groupe d’élèves » à la place d’un professeur principal
Moins de textes en français
Le ministre a mentionné vouloir réduire le nombre de textes de français à étudier pour l’examen, passant ainsi de 24 initialement, à un nombre oscillant entre 20 et 24 pour les premières générales et entre 13 et 16 pour les premières technologiques, au lieu de 16 initialement prévus.
Choisir une option en anglais
Selon les remarques du comité concernant l’anglais, « il est apparu que l’enseignement de spécialité était trop tourné vers des débouchés littéraires ». En ce sens, les élèves pourront alors choisir entre « anglais » et « anglais monde contemporain ».
Des niveaux différents pour les mathématiques
Il s’agit du gros point noir de cette réforme. En effet, en dissolvant les séries L, ES et S, l’enseignement des mathématiques a engendré une grande discussion, suite à son absence du tronc commun en faveur de son enseignement sous forme de spécialité, très lourd, car condensé à hauteur de 4 heures par semaine.
Le programme de mathématiques semblait être trop exigeant pour des niveaux disparates. Selon le ministre, « il apparaît que c’est moins le programme qui est en question, que l’hétérogénéité du niveau des élèves, et par conséquent, des classes ». En ce sens, il propose la constitution de groupes de compétences, afin de mieux aborder la matière.