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Trois banques veulent mettre en commun leurs distributeurs de billets

En raison de la baisse du nombre de retraits en espèce, trois banques souhaitent mettre en commun leurs distributeurs automatiques de billets.
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Le secteur de la banque se prépare à un gros bouleversement. La Société Générale, le Crédit Mutuel et BNP Paribas envisagent de mettre en commun leurs distributeurs automatiques de billets. Si ce projet aboutit, les clients de ces trois banques pourront retirer gratuitement leur argent. Ils n’auront pas non plus à payer l’impression de RIB, ou encore le dépôt d’espèces et de chèques.

Trois banques veulent mettre en commun leurs distributeurs de billets

Les banques souhaitent « garantir le meilleur accès au libre-service »

Selon le communiqué commun, ce projet doit « garantir le meilleur accès au libre-service et renforcer l’offre de services pour leurs clients », alors que les « usages des services bancaires sont en pleine mutation ».

En effet, en 2020, les retraits d’espèces ont chuté de 23 % par rapport à l’année précédente et dans le même temps, les paiements sans contact ont augmenté de 53 %. Or, les coûts de gestion d’un distributeur de billets restent très élevés pour les banques : entre 25 000 et 32 000 euros par an et par automate.

Distributeur de billets : vers une fermeture de certains automates

Ce projet devrait par conséquent entraîner la fermeture de certains distributeurs automatiques de billets (DAB), alors que ces trois banques représentent un tiers du marché des DAB. Toutefois, ni la Société Générale, ni le Crédit Mutuel, ni BNP Paribas ne souhaitent donner de chiffres, indiquant simplement que cela « pourrait permettre de contribuer à pérenniser sur le long terme une très bonne accessibilité aux espèces en France ».

Pour mémoire, même si 7,1 % des distributeurs ont été mis hors service entre fin 2018 et fin 2020, on compte toujours en France 48 710 automates. Et selon la Banque de France, 99,2 % des Français ont accès à un distributeur de billets en 15 minutes en voiture.

Une étude permettra de recueillir l’avis des parties prenantes

Cependant, ce projet ne devrait pas voir le jour avant 2023 et sera soumis « à l’obtention des autorisations nécessaires des instances réglementaires compétentes ».

Auparavant, une étude qui se déroulera d’ici la fin de l’année va permettre de recueillir l’avis des représentants du personnel, des collectivités et des autres parties prenantes. Et selon le communiqué commun, elle portera également « une attention particulière à sécuriser l’implantation des automates dans les territoires ruraux et isolés ».