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Vacances : de nouvelles aides pour ceux qui ne parviennent pas à partir

Afin d’aider plus de 17 000 personnes parmi les plus fragiles à partir en vacances, le gouvernement mobilise une enveloppe de 3,5 millions d’euros.
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Malgré les aides financières, certains Français ne peuvent toujours pas partir en vacances. Et l’inflation qui reste élevée, + 6,2 % sur un an en mars 2023, ne risque pas d’arranger la situation. Alors, pour mettre fin à cette anomalie, Olivia Grégoire, la ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a annoncé le renforcement de plusieurs dispositifs.

Vacances : de nouvelles aides pour ceux qui ne parviennent pas à partir

Plus d’enfants, de femmes victimes de violences et de personnes âgées devraient partir en vacances

Ainsi, le gouvernement va augmenter de 50 % les crédits de 3 programmes d’aide au départ en vacances. Le premier, Elles en vacances, vise les femmes qui sont victimes de violences et leur proche. Le deuxième concerne les personnes âgées dépendantes et les aidants. Et le troisième est destiné aux enfants protégés par l’aide sociale à l’enfance.

Olivia Grégoire précise que l’objectif est d’approcher en 2023 « les 4 600 bénéficiaires », alors qu’ils étaient « 3 200 » en 2022. En tout, l’exécutif a mis sur la table 1 million d’euros pour soutenir ces trois dispositifs existants.

Un million d’euros pour les colos apprenantes

La ministre des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme a également annoncé la mise en place d’une expérimentation : 1 million d’euros supplémentaires vont être affectées pour que les enfants de chefs d’entreprises ou de salariés qui exercent dans un quartier prioritaire de la ville puissent partir en colos apprenantes. Selon Olivia Grégoire, les familles auront un reste à charge de 50 euros et cela permettra à 2 500 enfants de découvrir ces colonies.

Pour rappel, si les colos apprenantes sont ouvertes à tous les enfants qui ont entre 3 et 17 ans, certains peuvent déjà bénéficier d’une aide de 500 euros de l’État. Sont concernés : les enfants qui relèvent de l’aide sociale à l’enfance, ceux en situation de décrochage scolaire, ceux qui habitent en QPV (quartier prioritaire de la politique de la ville) ou en ZRR (zone de revitalisation rurale) et ceux qui vivent dans une famille dont le quotient familial ne dépasse pas 1 500 euros.

Aide au départ en vacances : une mesure pour les habitants d’outre-mer

Enfin, Olivia Grégoire a aussi prolongé l’expérimentation de l’aide au départ à destination des résidents d’outre-mer. L’État va investir 1,5 million d’euros en 2023 pour que l’ANCV (Agence nationale pour les chèques-vacances) accorde des aides financières à 10 000 personnes. D’après la ministre, la moitié des seniors de Mayotte ont pu partir l’an dernier en vacances grâce à ce dispositif.


Combien de personnes ne peuvent pas partir en vacances ?

En tout, ces mesures qui coûtent 3,5 millions d’euros vont permettre à plus de 17 000 personnes de partir en vacances. Rappelons toutefois que selon une enquête réalisée pour l’Ovelej (Observatoire des vacances et des loisirs des enfants et des jeunes), 46 % des personnes sondées indiquaient en janvier 2022 ne pas être parties en vacances durant les 12 derniers mois pour des raisons financières. Un chiffre en baisse par rapport à janvier 2021 (51 %), mais en hausse si l’on compare avec janvier 2020, la dernière année avant Covid (37 %).

Et si l’on regarde plus en détail, les foyers monoparentaux sont nombreux à se priver de séjour à la mer ou à la montagne : 64 % n’ont pas voyagé. De même, 52 % des personnes sans enfants et vivant seul ne sont pas parties, selon cette enquête.

Par ailleurs, dans une autre étude, l’Insee estimait que 21 % des habitants âgés de 15 ans et plus n’avaient pas fait le moindre voyage de loisir en 2019 et 27 % en 2020. De plus, dans une étude parue en mars 2023, l’institut précisait que 10,6 % des enfants de moins de 16 ans ne partent pas en vacances pour des raisons financières.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.