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Piqûre de méduse : les bons gestes à adopter

La piqûre de méduse fait partie des désagréments qui peuvent survenir pendant les vacances. Si elle n’est pas dangereuse, elle est généralement douloureuse. Que faire en cas de piqûre de méduse ?
Sommaire

Il existe différentes sortes de méduses. Celles qui vivent sur les côtes françaises sont urticantes et peuvent provoquer des réactions locales douloureuses, mais rarement graves, sauf chez les personnes allergiques. Quels sont les bons gestes à adopter pour soulager rapidement la douleur ?

Piqûre de méduse : les bons gestes à adopter



Les conséquences d’une piqûre de méduse

La méduse appartient à la catégorie planctonique. Elle se compose d’une calotte appelée ombrelle et de tentacules ou filaments qui, au contact d’un corps, libèrent un venin très irritant.

Une piqûre de méduse provoque une douleur vive, une sensation de brûlure ainsi que des démangeaisons. Dans la plupart des cas, ces symptômes désagréables disparaissent en quelques jours.

Néanmoins, chez certaines personnes, au terrain allergique favorable, une réaction généralisée peut se développer avec œdème et formation de bulles sous la peau, nécessitant une prise en charge d’urgence.

Pourquoi les méduses prolifèrent-elles de plus en plus sur nos côtes ?

Il existe plus de 1 000 espèces de méduses dans le monde. Si la méduse n’est pas agressive, ses piqûres sont souvent douloureuses.

Sur nos rivages français, nous risquons de croiser trois espèces différentes :

  1. la méduse Aurélie qui peuple principalement la Manche et la mer du Nord. De couleur bleue ou rose, elle possède des tentacules urticants ;
  2. la méduse surnommée le « poumon de mer » évolue principalement dans l’océan Atlantique. Elle possède quatre bras faiblement urticants qui se divisent eux-mêmes en huit bras soudés à l’extrémité. Elle se caractérise par ses reflets bleutés ;
  3. la méduse pélagique, appelée aussi méduse mauve. Elle est orange ou violette et tachetée de rouge. Elle évolue principalement en Méditerranée, mais on commence à la trouver sur les côtes de l’Atlantique en raison du réchauffement climatique. Elle est de loin la plus urticante des trois.

Sur certaines plages, le drapeau rouge signifiant « baignade interdite » peut parfois être déployé à cause d’une invasion de méduses dans l’eau ou sur le sable. Il arrive même que l’accès aux plages puisse être interdit en cas de forte prolifération de méduses sur nos côtes.

Certains critères expliquent la recrudescence des méduses :

  • la surpêche de thon (premier prédateur de la méduse), mais aussi des petits poissons comme la sardine et le hareng qui se nourrissent des œufs et des larves de méduses ;
  • la pollution et le réchauffement climatique qui favorisent la multiplication des méduses.

Ce qu’il faut faire en cas de piqûre de méduse

Le traitement immédiat est très facile à appliquer :

  • sortir de l’eau, car en cas de douleur aiguë, le risque de panique et de noyade est grand ;
  • rincer abondamment la plaie avec de l’eau de mer ou du sérum physiologique ;
  • retirer avec précaution les filaments qui sont restés sur la peau, à l’aide d’une pince ;
  • déposer du sable mouillé tiède sur la zone, gratter légèrement et racler ensuite la plaie à l’aide d’un couteau ou d’un morceau de carton rigide (carte postale ou carte bancaire par exemple) pour retirer plus facilement les filaments urticants sans les casser ;
  • rincer à nouveau la plaie ;
  • désinfecter la zone avec un antiseptique ;
  • passer une pommade anti-inflammatoire sur la plaie et prendre des antalgiques ;
  • consulter un médecin si une gêne respiratoire survient, ou en cas de douleurs généralisées.

Il faut rester prudent en surveillant l’évolution de la piqûre les jours suivants. L’idéal est aussi de prévenir les autorités de la présence de méduses, ils se chargeront d’alerter les baigneurs.




Ce qu’il ne faut pas faire

En cas de piqûre de méduse, certains gestes sont à proscrire.

Il ne faut donc pas :

  • rincer la piqûre avec de l’eau douce, car cela pourrait faire éclater les cellules restantes et libérer du venin ;
  • sucer la blessure pour aspirer le liquide urticant ;
  • chercher à faire saigner la plaie ;
  • appliquer de l’alcool ;
  • poser un garrot ;
  • uriner sur la plaie en raison des risques de surinfection.

Lorsque des méduses échouées ou mortes sont sur la plage, faites attention de ne pas les toucher, car certains tentacules peuvent être toujours venimeux. D'autres animaux peuvent s'avérer dangereux pour les baigneurs. C'est notamment le cas des vives qui infligent des piqûres particulièrement douloureuses.