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Abandons d'animaux en hausse : les refuges saturés

Les abandons d’animaux, surtout de chiens et chats, ont augmenté de 15 % par rapport à l’année précédente. En conséquence : les refuges débordent.
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Les associations ne cessent de sensibiliser les Français sur l’importance de la réflexion avant d’adopter un animal de compagnie. Car chaque année, plus de 100 000 chats, chiens, lapins ou tortues sont abandonnés. 60 000 d’entre eux le sont durant la période estivale, marquée par les départs en vacances. Outre les achats impulsifs, l’inflation, qui frappe de plein fouet les foyers, semble avoir un rôle dans l’explosion du nombre d’abandons en ce début d’année.

Abandons d'animaux en hausse : les refuges saturés

Les abandons d’animaux en hausse de 15 %

L’année 2022 avait déjà été alarmante avec 44 199 animaux abandonnés pris en charge par la SPA, dont 27 940 chats. Mais le premier trimestre 2023 est encore plus dramatique : « on est passé de 7 700 animaux recueillis l'an dernier à près de 8 800 », alertait Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA, sur RTL.

Si auparavant les achats impulsifs étaient la principale cause d’abandon, un nouveau facteur pèse dans la balance ces derniers mois. Il s’agit de l’inflation. Les prix de l’alimentation et les soins pour chiens et chats ont flambé, au même titre que ceux des produits du quotidien. L'augmentation est de 17 % pour les croquettes et 3 % pour la litière. En perdant ainsi en pouvoir d’achat, certains propriétaires ne pouvant plus assumer ces frais et entretenir leur animal de compagnie font le choix de s’en séparer.

Que deviennent les animaux abandonnés ?

Les animaux abandonnés sont tout d’abord pris en charge par la fourrière qui assure tous les soins nécessaires. En effet, les chats, chiens, cochons d’Inde ou lapins trouvés au bord des routes sont bien souvent traumatisés et dans un état précaire. Puis la fourrière se charge de transférer les animaux vers des refuges disposant de places disponibles, comme la SPA. Un animal qui ne peut être accueilli nulle part risque en revanche d’être euthanasié. Les particuliers peuvent également se rendre dans un refuge de la SPA pour se séparer de leur compagnon à quatre pattes. Ce que l’on appelle un abandon direct.

Les abandons ne cessant d’augmenter, les refuges arrivent tous à saturation. « On est complets. On n'arrive plus à accueillir. On est obligés de fonctionner avec une liste d'attente », indiquait la directrice de la SPA de Strasbourg sur France Bleu. Jacques-Charles Fombonne tire aussi la sonnette d’alarme : « 6 400 animaux sont aujourd'hui présents alors que notre capacité nominale est de 7 500. Nos refuges sont quasiment à saturation avant le début de la période estivale ».

La situation est d’autant plus inquiétante que le nombre d’adoptions est, quant à lui, en chute libre. Il faut compter 56 jours en moyenne pour trouver une famille d’accueil à un pensionnaire, contre moins de 50 jours en 2022. Par ailleurs, les refuges sont aussi victimes de l’inflation et constatent, impuissants, leurs frais grimper (vétérinaire, alimentation, entretien, énergie, etc.). L’hébergement d’un animal coûte de plus en plus cher, obligeant les refuges à réduire leur capacité d’accueil pour compenser.

Adoption : quelles sont vos obligations en tant que famille d’accueil ?

Adopter un animal de compagnie est une responsabilité. La décision ne doit pas être prise à la légère et le futur propriétaire doit s’interroger sur le temps qu’il a à lui consacrer, l’attention et le budget que cela implique. Il est tenu de veiller à son bien-être au quotidien. Les associations de protection des animaux lancent régulièrement des campagnes de sensibilisation afin de responsabiliser les adoptants.

Le gouvernement a également mis en place des garde-fous. Depuis le 1er octobre 2022, toute personne qui souhaite adopter un chat, un chien, un lapin ou encore un furet doit signer un certificat d’engagement et de connaissances. Comme son nom l’indique, ce document l’engage à prendre soin de son nouveau compagnon et à respecter ses besoins.

Pour rappel, abandonner un animal est passible de sanctions : 3 ans de prison et 45 000 d’amende depuis la promulgation de la loi visant à lutter contre la maltraitance animale.


 

Redacteur
Anne-Lise

Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.