Aérien : 16 500 vols vont être supprimés en France début 2024
Attention si vous comptez prendre un avion depuis l’un des aéroports de Paris, c’est-à-dire Roissy, Orly ou Le Bourget ou depuis Beauvais. Car entre le 9 janvier et le 14 février 2024, les compagnies aériennes vont devoir supprimer 20 % de leur vol. Et cette fois-ci aucun rapport avec une grève aérienne.
Cause de ces vols supprimés : une révolution technologique
Ces vols supprimés sont en réalité liés à la mise en place d’un nouveau logiciel. En effet, à l’heure actuelle, le contrôle aérien français s’effectue via un système semi-automatisé. Le hic ? Avec l’essor du trafic aérien, ce système devient obsolète. Il va donc être progressivement remplacé par le logiciel 4-Flight, conçu par l’entreprise Thalès.
Et après une installation réalisée avec succès au CRNA (centre en route de la navigation aérienne) d’Aix-en-Provence et à celui de Reims, ce nouveau logiciel va être testé au CRNA d’Athis-Mons, situé près d’Orly. Une révolution technologique qui ne sera pas sans conséquence pour les passagers : entre le 9 janvier et le 14 février 2024, 16 500 vols seront annulés, selon BFM TV. « Pour ne pas générer de retards trop importants », il faut « réduire les programmes des vols », explique de son côté le ministère chargé des Transports.
Bon à savoir : un CRNA contrôle les avions et autres aéronefs (hélicoptères, dirigeables, etc.) qui sont en route, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas en phase d’atterrissage ou de décollage. En tout, la France compte 5 CRNA. Selon le ministère chargé des Transports, ce logiciel sera définitivement en place au CRNA d’Athis-Mons à l’automne prochain puis sera installé dans les 2 derniers centres, le CRNA de Loperhet et de celui de Bordeaux d’ici 2026.
Les compagnies aériennes sont libres de choisir les vols annulés
Alors, quels vols seront annulés ? Comme le souligne L’Écho Touristique, qui a révélé cette information, les compagnies aériennes étaient libres d’arbitrer elles-mêmes. À titre d’exemple, Air France-KLM qui a dû supprimer « plus de 4 200 (vols) » a exclu tous les long-courriers, précise le groupe à Capital. Les clients concernés par ces annulations et qui ont déjà acheté leur billet « ont été informés et des solutions de report ont été proposées », ajoute la compagnie aérienne. En revanche, celles qui ne font aucun choix se verront imposer ces annulations.
« Il s’agit d’un mal nécessaire » puisque ce nouveau système « devrait permettre de traiter plus de vols dans l’avenir (…) avec une ponctualité améliorée », rappelle la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers à BFM TV. Avec ce nouvel outil, le contrôleur aérien « dispose d’une meilleure prévision de la trajectoire de l’avion, ce qui permet de réduire la durée du vol et sa consommation de carburant », ajoute de son côté le ministère chargé des Transports dans un dossier de presse.
En tout, le logiciel 4-Flight conçu pour durer au moins 30 ans a coûté un peu plus d’un milliard d’euros. Un montant qui comprend l’acquisition du logiciel, l’installation et l’achat du matériel, l’adaptation nécessaire des composants du système actuel, la mise à niveau des infrastructures ainsi que le développement des versions ultérieures.