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Animaux : liste rouge des espèces menacées en France en 2017

Une nouvelle liste rouge des espèces menacées de disparition en France a été publiée par l’UICN ce 15 novembre 2017, et le bilan est bien plus lourd qu’il y a 8 ans.
Sommaire

À la suite du bilan de 2009 révélant que 23 % des espèces terrestres et 25 % des marines étaient menacées ou quasi menacées, un nouveau bilan s’est dressé le 15 novembre 2017. Malheureusement, aujourd’hui c’est 33 % des espèces terrestres et 32 % des marines qui sont en voie de disparition. Découvrez ici la liste rouge de ces espèces menacées et les raisons de cette dégradation.

Animaux : liste rouge des espèces menacées en France en 2017

La liste rouge des animaux menacés de disparition

L’UICN (union internationale de la conservation de la nature) et le MNHN (muséum national d’Histoire naturelle) ont révélé qu’aujourd’hui c’est 41 espèces sur 125 en France qui sont menacées ou quasi menacées.

Trois sous catégories existent dans les espaces menacés : celles en danger critique, en danger et les vulnérables. Viennent après les quasi menacées, qui sont donc au pied du seuil de la voie d’extinction.

Cette liste comprend les mammifères terrestres et marins, les amphibiens, les reptiles, les oiseaux, les poissons et crustacés, ainsi que les insectes, et la flore. L’espèce la plus grandement menacée se trouve être le vison d’Europe, qui est passé en dessous de la barre des 250 animaux. Viennent ensuite les ours, les loups et les lynx, qui ne s’extirpent toujours pas de la catégorie des espèces menacées, bien que quelques progrès chez les ours et les loups aient été notés. Le tour des chauvesouris est également venu, avec le molosse de Cestonie et la noctule, passant respectivement de la catégorie préoccupation mineure à quasi menacée et de quasi menacée à vulnérable. Du côté des mammifères marins, le cachalot se trouve être dans la catégorie vulnérable.

Sachez également que de nombreuses espèces que l’on soupçonne de disparaitre peu à peu se retrouvent en fait dans la catégorie donnée insuffisante, tant le manque d’informations et de moyens est grand. Vous pouvez retrouver la liste détaillée des espèces en voie de disparition sur le site de l’UICN ainsi que le bilan du 15 novembre 2017.

Comment remédier à ces disparitions ?

La plupart des espèces menacées le sont à cause de la destruction de leur environnement. L’urbanisation de certains secteurs supprime complètement des habitats naturels en les remplaçant par des habitations destinées à l’Homme ; par l’impact de la pollution aérienne et des sols ; ou encore par la pollution sonore.

Par ailleurs, l’expansion des zones agricoles et l’utilisation de produits chimiques détruisent les écosystèmes, tuant directement des animaux ou en empoissonnant leur alimentation. C’est aussi le problème rencontré pour le vison d’Europe, empoissonné par les produits utilisés dans la lutte contre les rongeurs, faisant partie de son alimentation. Les volatiles, notamment les espèces migratoires, sont souvent touchés par le problème du développement éolien, car ils entrent en collision avec les pales des éoliennes. Ces dernières provoquant de grandes vibrassions dérangent également d’autres écosystèmes à leurs pieds.

En ce qui concerne les espèces marines, la surpêche provoque un manque de denrées alimentaires pour beaucoup d’espèces. Elles peuvent aussi être facilement capturées par erreur par l’utilisation de filets de pêche. À cela s’ajoute la pollution de l’eau par des produits chimiques, mais aussi la pollution sonore du trafic maritime, des sonars militaires. En plus de la pollution chimique, les déchets rejetés dans la mer sont une véritable menace pour certaines espèces, souvent retrouvées emprisonnées dans des cages de plastique.

Un plan de transition énergétique en cours favorise l’absence de pollution, ce qui représente un grand pas pour certaines espèces menacées, mais le véritable respect des écosystèmes et de la biodiversité n’est pas toujours présent, présentant un frein considérable pour certaines avancées. La reconstruction d’environnements et la réintroduction d’espèces dans certains milieux sont l’une des voies les plus efficaces, indispensables à leur survie.

Les points positifs du bilan

Le bilan publié le 15 novembre s’avère être morose, mais certains points positifs de réussite sont à souligner. La loutre d’Europe et le bouquetin des Alpes ont été réintroduis et ont pu recoloniser de nombreux secteurs, et même des départements entiers grâce à l’intervention d’organisations pour la protection de la nature et des pouvoirs publics. Le bouquetin des Alpes pourrait être le prochain à sortir de la catégorie des espèces menacées.