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Argent liquide en voyage : à partir de quel montant faut-il déclarer aux douanes ?

Vous voyagez avec du liquide ? Découvrez à partir de quel montant vous devez déclarer votre argent à la douane et évitez les sanctions.
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Imaginez la scène : valise prête, passeport en poche, et une grosse liasse de billets bien rangée dans votre sac, direction une nouvelle aventure à l’étranger. Tout va bien, jusqu’à l’arrivée aux contrôles douaniers où un agent vous demande : « Avez-vous quelque chose à déclarer ? » Un frisson vous traverse. Fallait-il déclarer cette somme ? À partir de quel montant êtes-vous dans l’illégalité si vous ne dites rien ? Prendre l’avion ou franchir une frontière avec une importante somme d’argent liquide peut se transformer en casse-tête si vous ne connaissez pas les règles. Voici ce que vous devez absolument savoir pour voyager l’esprit tranquille.

Argent liquide en voyage : à partir de quel montant faut-il déclarer aux douanes ?



Si vous voyagez avec de l’argent liquide, un seuil clé à connaître : la règle des 10 000 €

En France comme dans l’ensemble de l’Union européenne, toute personne voyageant avec de l’argent liquide, des chèques, des mandats, de l’or, ou même des cartes prépayées dont le montant total atteint ou dépasse 10 000 € (ou l’équivalent en devises) doit obligatoirement le déclarer à la douane.

Ce seuil s’applique que vous voyagiez vers un pays hors UE, que vous entriez en France depuis l’étranger ou que vous transitiez entre 2 états membres. Le montant s’entend cumulé : si, par exemple, 2 membres d’une même famille traversent la frontière ensemble, c’est la somme totale qui compte, pas le montant transporté individuellement par chacun.

Pour être clair : transporter 9 900 € en liquide, ou son équivalent dans une devise étrangère, ne vous oblige à aucune démarche. Mais, dès que vous passez le cap des 10 000 €, la déclaration devient impérative. La règle vaut quels que soient votre nationalité, votre pays de résidence, l’origine de l’argent ou votre destination. Le but de cette réglementation ? Lutter contre le blanchiment de capitaux, la fraude fiscale et le financement du terrorisme.

Comment faire sa déclaration ?

La bonne nouvelle, c’est qu’il n’existe rien de plus simple : il suffit de procéder à la déclaration en ligne (service DALIA du ministère de l’Économie) jusqu’à 30 jours avant votre départ, ou directement sur place auprès du service des douanes lors du passage de la frontière. En cas de transport de sommes entre 10 000 et 49 999 €, la déclaration seule suffit. Pour toute somme égale ou supérieure à 50 000 €, il faudra, en plus, apporter un justificatif de la provenance de l’argent (relevés bancaires, contrats de vente, attestation officielle, etc.).

La déclaration est individuelle : chaque personne transportant une partie d’un montant global peut être amenée à déclarer sa quote-part, sauf si celle-ci peut prouver que l’argent liquide lui appartient exclusivement. Il ne faut pas non plus oublier que la déclaration est gratuite et que le simple oubli ou la fausse déclaration peut avoir des conséquences graves.

Quelles sont les sanctions en cas d’oubli ou de mensonge ?

Dépasser le seuil autorisé et ne pas déclarer la somme, c’est s’exposer à une grande sévérité. Les douaniers peuvent procéder à la saisie intégrale des sommes non déclarées et vous infliger une amende équivalente à 50 % du montant transporté illicitement. Ce n’est pas tout : l’argent caché peut être considéré comme un revenu imposable non déclaré, avec des conséquences fiscales (rappel d’impôts, intérêts de retard, majoration).

Les contrôles sont loin d’être rarissimes, et les agents douaniers disposent de moyens de détection importants, notamment dans les aéroports où la circulation d’espèces est surveillée de très près. Inutile donc de jouer à cache-cache : la transparence reste votre meilleur allié.




 

Rédacteur
Olivier Calcagno
Expert & Rédacteur


D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.