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Consultation des citoyens sur la suppression des pièces de 1 et 2 centimes d'euros

Le 28 septembre 2020, la Commission européenne a lancé une consultation en ligne. Elle permet à chaque citoyen de se prononcer sur la question de la conservation des pièces de un et deux centimes d’euros.
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Il s'agit d'une réflexion entamée par plusieurs pays européens depuis quelques années déjà (pour exemple les Pays-Bas en 2004 ou la Belgique en 2014). C’est également une piste de travail proposée par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en début d’année 2020. Le sujet revient sur la table sous forme de consultation auprès des citoyens de l’Union européenne. Aussi, du 28 septembre 2020 au 11 janvier 2021, chacun est invité à donner son avis sur l’utilité des petites pièces de un et deux centimes d’euros. La Commission européenne s’engage à prendre une décision en fin d’année 2021, au regard de ses précédentes études et des résultats de cette consultation.

Consultation des citoyens sur la suppression des pièces de 1 et 2 centimes d’euros

Quel est l’objectif de cette consultation européenne ?

Plus exactement, comme expliqué sur le site de la Commission européenne, il s’agit d’une proposition visant à « introduire une règle pour arrondir les paiements en espèces aux 5 centimes les plus proches ». La suppression des pièces de 1 et 2 centimes d’euros en découlera.

Si ces petites pièces cuivrées sont utiles pour faire l’appoint, il faut reconnaître qu’il n’est pas aisé de les manier ou de les attraper au fond d’un porte-monnaie. Elles se perdent facilement et ont tendance à devenir parfois encombrantes, comme en témoignent un bon nombre de vide-poches remplis de cette petite ferraille.

Le constat, comme le précise un rapport publié par Bruxelles en 2018, est que « les consommateurs reçoivent davantage de pièces d'un et de deux cents qu’ils n’en dépensent ». Par ailleurs, il est légitime de s’interroger sur l’avenir de cette monnaie face au développement des paiements numériques ou sans-contact.

Toutefois, c’est une recherche de rentabilité qui motive principalement cette suppression. Outre le fait que ces pièces génèrent un certain temps de traitement, l’argument mis en avant dans certains pays qui ont déjà étudié le sujet est que le coût de fabrication de cette monnaie est supérieur à sa valeur.

Les conséquences de cette suppression

Alors, faut-il arrondir les prix et supprimer ces deux pièces de monnaie ? Certains pays européens ont déjà franchi le pas : la Finlande, les Pays-Bas, la Belgique et l’Irlande.

En consultant le site mis en place par la Commission, force est de constater que les avis sont encore mitigés. La suppression de ces pièces, jugées inutiles et néfastes pour l’environnement, est parfois très plébiscitée.

En revanche, à l’image des propos du ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, qui déclarait le 29 septembre dernier sur BFMTV : « Je ne suis pas sûr que les arrondis se fassent au bénéfice du consommateur », de nombreux citoyens sont sur la réserve quant à la perte de pouvoir d’achat que cette mesure pourrait engendrer.

En outre, ces petites pièces jaunes qui remplissent accessoirement les tirelires, au grand bonheur des enfants, risquent de représenter un manque à gagner pour de nombreuses associations.