Des radars pour protéger les piétons bientôt mis en place
Dans le but de réduire le nombre de morts sur les routes en hausse ces dernières années, le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) a proposé la mise en place d’un dispositif sanctionnant les automobilistes qui refusent les priorités aux piétons. Découvrez ici en quoi consiste cette nouvelle mesure et sa mise en application.
Les automobilistes seront bientôt verbalisés à distance pour refus de priorité à un piéton
Mardi 9 janvier 2018, différentes mesures concernant la sécurité routière ont été annoncées par le Premier ministre à la suite de la réunion du CISR. L’une d’entre elles concerne les infractions des automobilistes ne respectant pas la priorité aux piétons. Le gouvernement prévoit de développer un nouveau dispositif dans le but de verbaliser les usagers ne cédant pas la priorité devant un passage pour piétons.
Pour cela, des installations comportant différentes caméras seront placées au niveau des passages pour piétons. Deux caméras pour repérer les piétons qui souhaitent traverser, deux autres pour détecter les plaques d’immatriculation des véhicules s’en approchant, et une dernière pour filmer la scène dans son intégralité. Les installations qui détecteront une infraction enverront la vidéo à un agent des forces de l’ordre, qui vérifiera si l’infraction a bien eu lieu, et verbalisera l’usager le cas échéant.
Un dispositif qui a déjà fait ses preuves
Ce dispositif est d’ores et déjà installé dans différentes communes. Le premier est en place depuis le 9 août 2017 dans la commune de la Grande-Motte. Les forces de l’ordre ont enregistré 900 infractions en un mois sur un passage piéton. Le mois suivant, leur nombre est descendu à 300. Ces infractions n’ont pas été verbalisées, un simple signalement lumineux indiquait aux automobilistes qu’ils venaient de commettre une infraction.
Ce jeudi 11 janvier, un dispositif a été installé dans la banlieue de Lyon, avec pour le moment une visée pédagogique, en attendant que la nouvelle mesure soit définitivement adoptée.
Actuellement, la loi autorise les forces de l’ordre à verbaliser seulement si le conducteur est pris sur le fait, ils ne peuvent pas verbaliser à distance comme un radar pour excès de vitesse.
Bien que cela soit une décision du gouvernement, ce sont les communes qui décideront d’installer ces dispositifs ou non, car elles devront les financer elles-mêmes. Chaque installation coûte 30 000 €, mais il sera possible de les louer pour 1 000 € par mois.
Actuellement, le refus de céder le passage à un piéton est sanctionné par une amende de 135 € et un retrait de 4 points sur le permis de conduire. Le gouvernement prévoit également de renforcer les sanctions concernant ce type d’infraction.