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Éthylotest anti-démarrage : bientôt une obligation en cas de récidive d'alcool au volant

L’alcool au volant est la première cause de mortalité routière. Pour prévenir et lutter contre ce fléau, le gouvernement souhaite rendre obligatoire l’éthylotest anti-démarrage pour les récidivistes.
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En plus de la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, le gouvernement a annoncé ce mardi 9 janvier sa volonté de mettre en place l’éthylotest anti-démarrage obligatoire en cas de récidive d’alcool au volant, afin de renforcer concrètement la sécurité routière.

Éthylotest anti-démarrage : bientôt une obligation en cas de récidive d’alcool au volant

Qu’est-ce qu’un éthylotest anti-démarrage ?

Un éthylotest anti-démarrage aussi appelé EAD, est un dispositif relié au démarreur d’un véhicule empêchant le conducteur de démarrer si celui-ci a dépassé le taux d’alcoolémie autorisé. Pour cela, le conducteur doit souffler dans l’appareil. S’il est positif au test, le véhicule ne démarrera pas. Si le pilote n’a pas dépassé la limite permise, il sera autorisé à conduire.

L’alcool au volant est la première cause de mortalité sur les routes. Il était donc important de mettre en place un tel dispositif dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la mortalité routière.

Dans quel cas l’EAD devra-t-il être installé obligatoirement ?

Lorsqu’une personne condamnée pour alcoolémie au volant récidive, elle est considérée comme une personne potentiellement dangereuse pour la sécurité routière, elle devra alors équiper son véhicule d’un éthylotest anti-démarrage si elle souhaite continuer à conduire. Ce dispositif n’est pas encore obligatoire, mais tend à le devenir.

L’EAD est déjà obligatoire dans les bus transportant des enfants depuis le 1er janvier 2010. Pour tous les transports en commun également depuis 2015.

Un cout encore très élevé

Même si l’éthylotest anti-démarrage a largement fait ses preuves et est reconnu efficace par la sécurité routière, son cout reste un véritable frein pour les pilotes récidivistes. Ils doivent actuellement débourser pas moins de 1 500 euros.

Ce dispositif n’est qu’une alternative pour l’instant. Aujourd’hui, le conducteur condamné a la possibilité d’installer ce dispositif ou se faire retirer son permis. Le plus souvent, les pilotes préfèrent choisir la suspension de permis, pour éviter de payer une somme souvent considérée comme une « double peine ». Une observation confirmée par Charles Mercier-Guyon, médecin du Centre d’études et de recherches en médecine du trafic qui constate que « Ce n’est pas obligatoire, alors quand on dit à une personne vous payez 2 000 € ou vous prenez le bus, beaucoup prennent le bus ».


Que risque le récidiviste s'il ne respecte l'installation de l'EAD ?

Lorsqu'un automobiliste ne respecte pas la mise en place de l'éthylotest anti-démarrage, il peut être sanctionné d'une peine de 2 ans de prison, de 4 500 euros d'amende, d'une suspension de permis de conduire de 3 ans et d'une interdiction de conduite de 5 ans. Si la personne récidive une nouvelle fois, son véhicule peut être confisqué, seulement si elle en est propriétaire.