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Fermeture des frontières : Quelles conséquences sur les déplacements ?

Lundi 16 mars au soir, le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé la fermeture des frontières extérieures de l’espace Schengen à partir du mardi 17 mars pour une durée de 30 jours minimum. Certains pays ont également fermé leurs frontières intérieures. Un point sur la situation et les conséquences sur nos déplacements.
Sommaire

Pour limiter la propagation du COVID-19, les 27 pays membres de l’Union européenne ont pris la décision de fermer les frontières extérieures de l’espace Schengen aux ressortissants étrangers (issus de pays hors UE - sauf exception) pour au moins 30 jours. Certains États ont également décidé de fermer leurs frontières intérieures, ou de renforcer les contrôles transfrontaliers. Quelles sont les conséquences sur les déplacements depuis ou vers l’UE et sur les déplacements transfrontaliers ?

Fermeture des frontières : Quelles conséquences sur les déplacements ?

La fermeture de l’espace Schengen pour 30 jours

Les frontières extérieures de l’espace Schengen ont été fermées mardi 17 mars, et ce pour une durée de 30 jours minimum.

Désormais, seuls les ressortissants d’un pays membre de l’UE ou de l’espace Schengen, leur famille, et les personnes munies d’un titre de séjour sont autorisés à entrer sur le territoire européen. Les citoyens britanniques peuvent également entrer en Europe, pendant la période de transition liée au Brexit.

Des autorisations exceptionnelles d’entrée sur le territoire pourront être accordées à certains diplomates, soignants ou chercheurs en provenance de pays étrangers et apportant une aide dans la résolution de la pandémie actuelle.

Tout déplacement qui n’est pas absolument nécessaire doit être reporté.

Les passages transfrontaliers en UE

De nombreux pays européens étant actuellement sous le coup de mesures de confinement obligatoire, les personnes qui souhaitent passer les frontières doivent donc avoir une bonne raison de le faire. Ils doivent également être en possession de l’attestation de déplacement dérogatoire et du justificatif de déplacement professionnel complété par l’employeur.

Les contrôles aux frontières entre la France et l’Allemagne ont été renforcés. L’Espagne a fermé ses frontières terrestres. D’autres pays européens interdisent toute entrée sur leur territoire à tous les étrangers (République tchèque, Chypre, Danemark, Lituanie, Slovaquie, etc.).

Ces restrictions concernent les personnes et non les marchandises qui peuvent toujours circuler librement dans toute l’UE.

Les conséquences sur les transports

De nombreux pays ont réduit leurs offres de transport ou s’apprêtent à le faire dans les jours à venir : la France va progressivement diminuer le nombre de trains et d’avions en circulation, les compagnies aériennes britanniques ne volent quasiment plus, l’Allemagne va réduire au maximum ses circulations ferroviaires et aériennes (la Lufthansa va suspendre 90 % de ses liaisons internationales).

Beaucoup de vols domestiques et de liaisons intra Europe sont également annulées.


Les Français hors de l’Union européenne

« Les Français qui sont à l’étranger et qui souhaitent rentrer pourront évidemment reprendre leur pays », a précisé le chef de l’État lors de son discours du 16 mars. Il a invité les personnes actuellement hors de l’Union européenne « à se rapprocher des ambassades et consulats afin d’organiser, pour ceux qui le souhaitent, leur rapatriement ».

L’espace aérien européen reste ouvert, et l’État a demandé aux compagnies aériennes de maintenir un minimum de liaisons internationales à des prix raisonnables.

Toute personne qui souhaite quitter l’Europe vers l’étranger doit se tenir informée au jour le jour des conditions d’entrée dans le pays de destination. De nombreux pays ont mis en place des mesures restrictives pour les voyageurs en provenance de France. Certains ont fermé leurs frontières (États-Unis, Liban, etc.), d’autres restreignent l’accès sur leur territoire (Vietnam, Népal, etc.) ou ont pris la décision d’imposer un isolement obligatoire (Colombie, Russie, etc.). Enfin, des pays comme la Thaïlande demandent aux touristes français de surveiller eux-mêmes leur état de santé.