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IVG médicamenteuse : des mesures exceptionnelles pendant la crise sanitaire

Des mesures exceptionnelles ont été prises dans le but d’assurer un accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) tout au long de l’état d’urgence sanitaire.
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Lors du premier confinement, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a divulgué plusieurs mesures permettant de maintenir l’accès à l’IVG. « Ce contexte exceptionnel ne doit toutefois pas remettre en question nos valeurs les plus fondamentales : celles de l’émancipation des femmes et de leur droit à disposer de leur corps », rappelle le communiqué de presse du gouvernement. Quelles sont ces mesures ?

IVG médicamenteuse : des mesures exceptionnelles pendant la crise sanitaire

IVG médicamenteuse : quelle est la procédure ?

Les femmes qui souhaitent avoir recours à l’IVG ont le choix entre une IVG médicamenteuse ou chirurgicale. Il dépend de plusieurs facteurs : les préférences, le stade de la grossesse et l’offre de soins. Une discussion est entamée à ce sujet au cours des deux consultations médicales préalables avec le médecin traitant ou la sage-femme. Leur rôle est de fournir toutes les informations nécessaires, d’expliquer la procédure et de prévenir des risques et éventuels effets secondaires. Par ailleurs, ils peuvent proposer un entretien psycho-social, obligatoire pour les mineures, à la suite duquel un délai de 48 heures est accordé avant de recueillir le consentement.

L’IVG médicamenteuse consiste en la prise de deux médicaments par voie orale : la mifépristone et le misoprostol. Le second doit être administré 36 à 48 heures après le premier. Elle est effectuée sans hospitalisation, dans le cabinet du médecin, d’une sage-femme, d’un gynécologue, dans un centre spécialisé et depuis le premier confinement par téléconsultation.

Des téléconsultations possibles

L’ensemble des consultations peuvent s’effectuer à distance jusqu’à la fin de la crise sanitaire. La décision est prise d’un commun accord entre la femme et le praticien, lorsqu’il estime que son état de santé le permet. Cela concerne :

  • la consultation d’information et de remise des ordonnances ;
  • la consultation de prise des médicaments. En cas de téléconsultation, ils sont demandés en officine ;
  • la consultation de contrôle réalisée entre 14 et 21 jours après.

Même sous la forme d’une téléconsultation par téléphone ou vidéotransmission, elles seront évidemment prises en charge par l’Assurance maladie à hauteur de 100 %.

Des délais allongés

Le délai pour recourir à l’IVG médicamenteuse passe de 7 à 9 semaines d’aménorrhée, soit 9 semaines après les dernières règles ou à la fin de la 7ème semaine de grossesse. Cet allongement prend appui sur l'avis favorable de la Haute Autorité de santé (HAS) rendu le 10 avril.