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Le soutien à l'entreprise d'un enfant doit être compté dans la succession à partager

Dès lors que les parents renflouent la société en difficultés d’un enfant, les sommes qu’ils ont versées doivent être comptées dans l’héritage à partager sans quoi cela aurait créé un préjudice pour le ou les autres héritiers.
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La participation des parents à l’activité professionnelle de leur enfant, par l’apport de capitaux, le remboursement des crédits comme caution ou encore la prise de participation, constitue un cadeau qui doit être pris en compte lors de la succession.

Le soutien à l’entreprise d’un enfant doit être compté dans la succession à partager

La mère avait payé les dettes de son fils

En l’espèce, avant son décès, une mère s’était associée à son fils, avait effectué des apports et versé des sommes diverses en vertu des cautionnements qu’elle avait consentis au titre des obligations financières de la société de ce dernier. Elle s’était donc appauvrie à son profit ce qui constitue un cadeau, estime la Cour de cassation.

Le fils chef d’entreprise soutenait quant à lui que sa mère, en prenant des parts dans sa société, avait agi dans son propre intérêt. Dès lors, il est sans importance que son attitude lui ait permis de conserver son activité professionnelle, précisait-il.

Les sommes versées doivent être réintégrées dans la succession

Les juges n’ont pas suivi le raisonnement du chef d’entreprise. Dans un arrêt du 18 mars 2020, la Cour de cassation rappelle que dès lors que les parents apportent un soutien artificiel à une société appartenant à l’un de leurs enfants, les sommes versées doivent être comptées dans la masse successorale à partager. Si ce cadeau n’avait pas été pris en compte, cela aurait créé une inégalité à l’égard des autres héritiers.