Le stationnement des scooters et motos devient payant à Paris : comment réduire la note ?

Le stationnement gratuit dans les rues de Paris prend fin pour les deux-roues, au grand dam des usagers qui partagent leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Car ils s’apprêtent à débourser entre 2 et 3 € de l’heure, en fonction des arrondissements, pour se garer sur l’une des 42 000 places qui leur sont attribuées. On fait le point sur cette nouvelle mesure.

Le stationnement payant des scooters et motos entre en vigueur dans la capitale

La mairie de Paris a fait le choix de rendre le stationnement des deux-roues motorisés thermiques (2RM) payants dans la capitale afin d’inciter les Franciliens à utiliser un véhicule moins polluant. À compter du 1er septembre 2022, les motos et scooters qui se garent sur l’une des 42 000 places dédiées, devront s’arrêter devant un horodateur ou régler leur stationnement via les applications mobiles mises en place (PayByPhone, ParkNow, Flowbird).

Bon à savoir : le stationnement est payant du lundi au samedi, entre 9h et 20h (hors jours fériés). Tout scooter ou moto garé sur un trottoir ou un emplacement réservé aux vélos est en infraction. Infraction passible d’une contravention ou pouvant entraîner un enlèvement du véhicule.

Quel est le prix du stationnement pour les deux-roues ?

Le prix du stationnement moto ou scooter varie selon les arrondissements. Paris a été divisée en deux zones distinctes : la zone 1 qui englobe les arrondissements allant du 1er au 11e et la zone 2 qui couvre le reste, soit du 12e au 20e arrondissement. Le premier est le plus cher, puisqu’il faut compter 3 € pour 1h de stationnement et pas moins de 37,50 € pour 6h, contre 2 € de l’heure et 25 € les 6h dans la zone 2. Voici en détail les tarifs pour le stationnement des scooters et motos à Paris :

Pour les conducteurs de motos et de scooters, c’est un nouveau budget à prendre à compte. S’il n’est pas anodin, il est préférable de ne pas frauder. En effet, un usager qui n’est pas en règle au regard du stationnement encourt une amende, appelée forfait post stationnement (FPS) de 37,50 € en zone 1 (dans les 11 premiers arrondissements de Paris) et 25 € en zone 2 (du 12e au 20e arrondissement, y compris les bois de Vincennes et de Boulogne).

Comment faire baisser la note ?

Pour ne pas faire exploser le budget des résidents et travailleurs, la ville de Paris propose un abonnement spécifique. Concrètement, les personnes qui résident dans la capitale peuvent bénéficier d’une carte annuelle au prix de 22,50 € (45 € pour 3 ans). Valable pour une personne et un seul véhicule (moto ou scooter), elle permet de se garer dans la capitale et d’obtenir un tarif préférentiel : 0,75 € par jour et 4,50 € par semaine. De même, les professionnels qui viennent travailler pourront, sous conditions, prétendre aux mêmes tarifs. Pour en savoir plus sur cette offre et en faire la demande, rendez-vous sur paris.fr.

Afin d’inciter les motards à stationner dans les parkings en sous-sol, le Pass 2RM est proposé. Il est valable uniquement dans l’un des 68 parkings souterrains affiliés au dispositif. L’abonnement coûte alors 90 € par mois en zone 1 (256 € par trimestre et 990 € par an) ou 70 € par mois en zone 2 (199 € par trimestre et 770 € par an). Côté tarif horaire, il faut compter 1,20 € de l’heure en zone 1 et 0,80 € en zone 2. D’autres géants du parking à Paris ont également étoffé leurs offres à destination des motards, louant des places ou pratiquant des tarifs réduits.

Stationnement gratuit à Paris : pour qui ?

Certains usagers ont toujours droit à la gratuité du stationnement. Il s’agit des Franciliens possédant un véhicule électrique. Les usagers devront tout de même faire la demande de Pass 2RM électrique en ligne auprès de la mairie, en transmettant leur carte grise. L’abonnement ainsi que la redevance sont tous deux gratuits.

En outre, le stationnement demeure gratuit pour les professionnels du soin à domicile se déplaçant en scooter ou en moto et les personnes en situation de handicap titulaires d’une carte Mobilité Inclusion mention stationnement (CMI-S) ou d’une carte européenne de stationnement (CES/CSPH). Certaines démarches doivent également être accomplies auprès de la mairie pour en profiter. Il leur faudra notamment effectuer référencer leur véhicule dans Handi’Stat.