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Stationnement payant pour les deux-roues à Vincennes et Charenton-le-Pont : une première en France

Depuis lundi 2 avril 2018, deux villes du Val-de-Marne sont les premières à rendre le stationnement payant pour les scooters et les motos au tarif de 1,50 € pour deux heures.
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Vincennes et Charenton-le-Pont dans le Val-de-Marne sont les premières villes de France à rendre le stationnement payant pour les scooters et les motos depuis lundi 2 avril 2018. Quelles en sont les raisons ?

Stationnement payant pour les deux-roues à Vincennes et Charenton-le-Pont : une première en France


Une mesure d’« équité » pour tous les usagers de la route

« Ce n’est pas une mesure anti-deux-roues », insiste la maire de Vincennes, Charlotte Libert-Albanel (UDI). Cette mesure vient d’être rendue possible, car la gestion du stationnement incombe désormais aux mairies depuis le 1er janvier. Elle vise plutôt à garantir « l’équité » entre les deux — et trois — roues, et les voitures.

Un cout proportionnel à la taille du véhicule

800 places ont été aménagées pour les scooters et motos, « de plus en plus nombreux », a souligné Mme Libert-Albanel : « Il semblait assez normal de les faire contribuer ».

Le tarif du stationnement sera d’environ un tiers par rapport à celui des voitures, « proportionnel » à la taille d’un emplacement deux-roues par rapport à un emplacement voitures. Par exemple, pour 2 heures de stationnement, les scooters ou motos devront payer 1,50 euro, tandis que les automobilistes payent, eux, 4,40 euros.

L’amende pour ceux qui ne s’acquitteraient pas de cette somme est de 12 euros. Des tarifs résidentiels seront également disponibles, et le paiement dématérialisé du stationnement (sans ticket d’horodateur) est également prévu.

Une mesure visant à réduire le stationnement gênant des deux-roues sur les trottoirs

La mairie de Charenton-le-Pont (LR), 30 000 habitants, indique sur son site web avoir mis en place le stationnement payant des scooters et motos afin de répondre à une demande des habitants, « qui souhaitaient des actions concrètes » pour éviter le stationnement « sauvage » des deux-roues qui « depuis trop d’années, empiètent sur les espaces réservés aux piétons ».

Environ 500 places payantes ont été aménagées, et d’autres devraient bientôt être créées.


Paris ne prévoit pas de mettre en place le même système pour l’instant

À Paris, 96 000 deux-roues circulent par jour, mais la question du stationnement payant pour les 2 roues « n’est pas d’actualité », affirme Christophe Najdovski, adjoint aux transports de la maire Anne Hidalgo.

Mais la ville est bien décidée à lutter contre « l’incivilité » du stationnement sur les trottoirs, qu’elle souhaite « sanctuariser » pour la sécurité et le confort des piétons, ajoute-t-il. Depuis le 1er janvier, dans la capitale, le stationnement des 2 roues gênant sur les trottoirs est puni de 35 euros d’amende.

La mairie prévoit aussi l’aménagement de 10 000 places supplémentaires sur la chaussée d’ici 2020.