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Les édulcorants associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires

Utilisés pour remplacer le sucre dans de nombreuses boissons et aliments, les édulcorants aggraveraient le risque de maladies cardiovasculaires, selon une étude.
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Depuis plus de 40 ans, les industriels peuvent remplacer, dans leurs boissons et leurs aliments, le sucre par des édulcorants. Objectif : conserver le goût du sucre, sans les calories et le surpoids qui est associé. Pourtant, selon une étude publiée dans le British Medical Journal, l’aspartame, la sucralose, ou encore l’acésulfame k, qui font partie des additifs les plus connus, présentent des risques pour la santé.

Les édulcorants associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires

Consommation d’édulcorants : l’étude a duré 12 ans

En effet, une équipe de chercheurs et de chercheuses s’est intéressée aux conséquences d’une consommation d’édulcorants sur la santé. Pour ce faire, ils ont analysé des données provenant de 103 388 personnes durant 12 ans, entre 2009 et 2021.

Dans les faits, les volontaires devaient notamment transmettre aux scientifiques les noms et marques des produits qu’ils avaient consommés afin d’examiner leur exposition aux additifs et plus particulièrement aux édulcorants.

Ainsi, selon les chercheurs, 37,1 % des participants ont consommé des édulcorants. « La consommation moyenne était de 42,46 mg par jour, cela correspond à environ 100 mL de soda light », précisent les auteurs de l’étude.

Plus de maladies cardiovasculaires chez les consommateurs d’édulcorants que chez les autres

Puis, tout au long de cette étude, les participants devaient déclarer tout problème cardiovasculaire. Ainsi, selon les chercheurs, le taux d’incidence de maladies cardiovasculaires chez les consommateurs d’édulcorants était de 346 pour 100 000 personnes contre 314 pour 100 000 personnes pour les non-consommateurs.

Dans le détail, l’acésulfame de potassium et le sucralose provoque des risques accrus de maladie coronarienne alors que l’aspartame est associé à un risque accru d’événements cérébrovasculaires, précisent les chercheurs.

Attention toutefois : « La consommation occasionnelle d’édulcorants artificiels n’est pas susceptible d’avoir un impact important sur le risque de maladie cardiovasculaire », écrivent-ils également.

Aucun lien de cause à effet

Par ailleurs, cette étude qui est la plus importante sur ce sujet comporte aussi des limites. En effet, les chercheurs se sont basés sur une étude d’observation. Autrement dit, ils n’ont pas établi un lien de cause à effet. Il faudrait donc effectuer d’autres recherches sur ce thème pour confirmer ou pas ces résultats.

Cependant malgré ces limites, les résultats pourraient avoir des répercussions importantes. Car l’OMS (Organisation mondiale de la santé) et l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) sont en train de réexaminer leurs positions sur les bénéfices et les risques liés à l’utilisation des édulcorants.

Et en ajoutant l’étude parue en mars dernier qui suggère une association accrue entre la consommation d’édulcorants et le risque de cancer, les autorités pourraient donc changer d’avis.


 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.