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Les nouvelles mesures de l'assurance chômage

Ce mardi 18 juin, le Premier ministre Édouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud ont annoncé les mesures qui seront prochainement mises en place dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage. Le point dans cet article.
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Malgré l’échec des négociations avec les partenaires sociaux, mardi 18 juin, le gouvernement a annoncé les principales mesures qui seront mises en place dans le cadre de la réforme de l’assurance chômage. Objectif visé : 3 à 3,5 milliards d’euros d’économies d’ici 2022 et le plein emploi en France autour de 2025. Quelles sont les 12 mesures-clés annoncées et à quel moment entreront-elles en vigueur ? Détails dans cet article.

Les nouvelles mesures de l’assurance chômage

Ouverture de droits pour certains salariés démissionnaires

À partir du 1er novembre 2019, les salariés qui démissionnent de leur entreprise afin de s’orienter vers une nouvelle branche pourront bénéficier d’indemnités à condition d’avoir au moins 5 ans d’ancienneté et un projet professionnel.

Accompagnement gratuit lors d’une démission

Tous les salariés démissionnaires pourront bénéficier d’un accompagnement gratuit à partir du 1er janvier 2020 pour les aider à construire un nouveau projet professionnel avant de quitter leur emploi et à le mettre en place après leur démission.

Ouverture de droits pour les travailleurs indépendants

Les indépendants sous le coup d’une liquidation judiciaire pourront recevoir une indemnisation de 800 € par mois pendant 6 mois sans devoir verser de cotisation supplémentaire. La mise en application est prévue au 1er novembre 2019.


Financement d’une formation « sur-mesure » lors d’une proposition d’emploi stable

À partir du 1er janvier 2020, lorsqu’un demandeur d’emploi recevra une proposition d’emploi stable qui nécessite une mise à niveau de ses connaissances, il pourra bénéficier d’une formation « sur-mesure » financée par le PIC (Plan d’investissement pour les compétences).

Accompagnement renforcé pour les demandeurs d’emploi qui le souhaitent

À compter du 1er janvier 2020, les nouveaux inscrits à Pôle Emploi auront 4 semaines après leur inscription pour demander un accompagnement « intensif » et personnalisé sur 2 demi-journées.

Accompagnement renforcé pour les travailleurs précaires

Pour les personnes alternant périodes de travail et de chômage de façon prolongée ou en situation de cumul d’emplois, un accompagnement dédié sera prévu à partir du 1er janvier prochain pour les aider à trouver un emploi stable et pérenne.

« Aides concrètes » pour permettre aux demandeurs d’emploi de répondre à des offres

En fonction de la situation de chacun et en adéquation avec « la réalité de chaque territoire », le gouvernement va mettre en place des aides concrètes pour permettre aux chômeurs de répondre à des offres. Il s’agit par exemple de solutions de garde d’enfants ou d’aides à la mobilité.

Malus pour les entreprises qui abusent des contrats courts

Le gouvernement a fait de la lutte contre la précarité de l’emploi — causée notamment par l’enchaînement des CDD ou des missions d’intérim — sa priorité. Un système de bonus-malus va être mis en place pour les entreprises qui emploient plus de 11 salariés à partir du 1er janvier 2020. Le but est d’inciter les employeurs « à proposer davantage de CDI et à rallonger les CDD ». « Les cotisations varieront entre 3 et 5 % de la masse salariale », a twitté le ministère du Travail.

Aide au recrutement pour les entreprises

Dès le début d’année prochaine, les entreprises qui ont du mal à recruter bénéficieront de l’aide de Pôle Emploi lorsque leurs offres ne trouvent pas preneur après 30 jours. Il pourra s’agir de revoir avec elles l’annonce, de présélectionner pour eux des candidats et d’assurer leur formation si besoin.

Encourager le retour à l’emploi

Jusqu’à maintenant, certaines personnes gagnaient « plus » en étant au chômage qu’en travaillant. Ce ne sera plus possible à partir du 1er avril 2020 : les indemnités chômage seront bientôt calculées sur le revenu mensuel moyen du travail et non pas uniquement sur les jours travaillés.

Travailler davantage pour prétendre à une ouverture de droits

À partir du 1er novembre 2019, il faudra travailler plus longtemps pour pouvoir bénéficier d’indemnités chômage. Concrètement, il faudra travailler 6 mois sur une période de 2 ans (au lieu de 4 mois sur 28 actuellement) pour pouvoir toucher l’assurance chômage. « Le seuil minimum de rechargement des droits sera fixé à 6 mois », a précisé le ministère.

Indemnisation en fonction du niveau de revenu

Concrètement, si vous perceviez un revenu de travail supérieur à 4 500 € brut par mois lors de votre dernier emploi, à partir de votre 7e mois d’indemnisation vos indemnités baisseront automatiquement de 30 %. Cette mesure qui entrera en vigueur au 1er novembre 2019 ne concernera pas les personnes de plus de 57 ans.