Moustique tigre : tout savoir sur cet insecte placé sous surveillance renforcée

Alors que le moustique tigre est de plus en plus répandu sur le territoire, les autorités sanitaires analysent depuis ce lundi 1er mai sa présence en France. Objectif : intervenir dès qu’un risque sanitaire apparaît. Car pour rappel, l’Aedes albopictus, son nom scientifique, qui est principalement actif entre le mois de mai et de novembre, peut transmettre certaines maladies.

À quoi ressemble un moustique tigre ?

Reconnaître le moustique tigre s’avère assez simple : il fait moins de 0,5 centimètre et il possède des rayures noires et blanches.

Par ailleurs, à la différence du moustique commun, l’Aedes albopictus pique en règle générale le matin et le soir et ne fait pas de bruit, précise l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) sur son site.

Où est-il implanté ?

Au 1er janvier 2023, le moustique tigre a colonisé 71 départements métropolitains. Selon une carte publiée par le ministère de la Santé, le Pas-de-Calais, le Nord, la Somme, l’Oise, la Seine-Maritime, le Calvados, l’Eure, l’Eure-et-Loir, l’Orne, La Manche, la Sarthe, le Finistère, les Côtes-d’Armor, ou encore le Morbihan sont ainsi épargnés.

De même, cet insecte ne s’est pas implanté dans l’Yonne, l’Aube, la Marne, les Ardennes, la Haute-Marne, la Meuse, les Vosges, la Moselle, la Haute-Saône et dans la Creuse.

Source : ministère de la Santé

Bon à savoir : le site signalement-moustique.anses.fr permet de signaler la présence d’Aedes albopictus.

Comment savoir si vous avez été piqué par cet insecte ?

Lorsque vous vous faites piquer par un moustique tigre, vous avez presque instantanément l’envie de vous gratter. « Cette sensation s’intensifie durant plusieurs minutes », explique l’Anses. Puis, en règle générale, un bouton qui ressemble à une ampoule va apparaître. Celui-ci est de couleur « un peu plus claire » que celle de la peau, indique l’organisme.

Les démangeaisons vont progressivement disparaître. Cependant, lors d’une variation de température, comme par exemple si vous prenez une douche, vous pourrez de nouveau avoir envie de vous gratter, et ce plusieurs jours après avoir été piqué.

Pourquoi la prolifération de ce moustique peut-elle être inquiétante ?

Les moustiques tigres peuvent être vecteurs de virus, de bactéries ou encore de parasites. Dans les faits, les Aedes albopictus se font infecter en piquant une personne ou un animal malade. Puis, au bout de plusieurs jours, ils peuvent transmettre cet agent pathogène à une personne saine. Attention toutefois, seules les femelles moustiques piquent et elles ne peuvent pas transmettre n’importe quel agent pathogène.

En 2022, selon Santé publique France, ces moustiques ont été à l’origine de 65 cas autochtones de dengues. C’est-à-dire que des Français qui n’avaient pas voyagé dans les zones où ce virus circule largement avaient été infectés par cet insecte qui avait été en contact avec une personne contaminée.

Par ailleurs, selon le Covars (Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires), leur prolifération pourrait augmenter dans les prochaines années le nombre de cas de dengues, de Zika et de chikungunya.

Comment éviter leur extension ?

Le moustique tigre se développe essentiellement dans les zones urbaines. Et une femelle peut pondre plusieurs centaines d’œufs. Donc, « l’effort d’élimination des lieux de ponte » est primordial, indique l’Anses.

Ainsi, pour éviter que les Aedes albopictus ne se reproduisent, certains gestes simples peuvent être faits. Il est conseillé de mettre les jouets, matériels de jardinage et autres sceaux à l’abri de la pluie. Car l’eau stagnante est idéale pour les lieux de ponte.

De même, vous devez vider régulièrement vos soucoupes pour pots de fleurs ou les remplir de sable, recouvrir vos bidons de récupération d’eau par un filet moustiquaire ou un tissu ou encore curer les gouttières de votre maison.

Comment ne pas se faire piquer par un Aedes albopictus ?

Certaines personnes attirent plus facilement les moustiques tigres. En effet, ces insectes sont sensibles à de nombreux signaux, comme une chaleur du corps qui augmente. Toutefois, il existe quelques astuces pour éviter de se faire piquer.

Par exemple, selon l’Anses, il vaut mieux porter des vêtements amples, clairs et longs. De même, installer des moustiquaires et utiliser des répulsifs cutanés font partie des solutions pour échapper aux piqûres.

En revanche, concernant les bracelets répulsifs, l’Anses rappelle qu’ils contiennent des « substances chimiques » et que « plusieurs cas de brûlures » ont été enregistrés. Elle recommande donc de les interdire chez les plus petits.