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Covid-19 : 20 départements sur la sellette

Lors d’une conférence de presse ce jeudi 25 février, Jean Castex a pris la parole pour faire le point sur la situation sanitaire. Alors que des confinements locaux ont été annoncés dans les Alpes-Maritimes et l’agglomération de Dunkerque, de nouveaux départements sont placés en alerte et dans l’attente d’un verdict qui tombera la semaine prochaine.
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« La situation sanitaire de notre pays s’est dégradée au cours des derniers jours », a déclaré le Premier ministre. Plus de 30 000 cas positifs ont été détectés hier, un nouveau record depuis le mois de novembre. Mais le gouvernement souhaite à tout prix éviter un reconfinement national, dont les conséquences sur l’éducation et l’économie ne sont pas anodines. En contrepartie, des mesures lourdes et ciblées sont envisagées et 20 départements sont notamment sur la sellette.

Covid-19 : 20 départements sur la sellette

Confinements locaux : 20 départements sous surveillance

Avec l’apparition des variants, en particulier le variant anglais qui représente aujourd’hui la moitié des cas en France, le virus gagne de nouveau du terrain. Pour inverser la tendance, le gouvernement a fait le choix de la territorialisation. 20 départements sont dès à présent placés sous « surveillance renforcée ». En plus des Alpes-Maritimes et du Nord, il s’agit de toute la région Île-de-France, du Rhône, de l’Eure-et-Loir, de la Drôme, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle, des Bouches-du-Rhône, du Var et plusieurs départements dans les Hauts-de-France : Pas-de-Calais, Somme et Oise.

Ces départements ont en commun un taux d’incidence élevé, supérieur à 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variants supérieure à 50 % et une pression hospitalière proche du seuil critique. La semaine prochaine, le gouvernement fera un point et, si la situation continue de se dégrader, mettra en place des mesures de restriction. Elles entreront alors en vigueur à compter du week-end du 6 mars.

À Mayotte, le confinement déjà mis en place est prolongé pendant au moins 15 jours.

Où en est la campagne de vaccination ?

Le gouvernement mise sur la campagne de vaccination. « À la fin de ce mois de février, plus de 4 millions de vaccins auront été administrés à plus de 3 millions de personnes. » La vaccination des plus de 75 ans se poursuivra durant le mois de mars, ce qui devrait permettre de l’ouvrir début avril aux plus de 65 ans. De plus, le coup d’envoi de la vaccination chez les médecins généralistes et dans les entreprises a été donné ce jeudi 25 février.

Le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, a tenu à rassurer la population en réponse à la défiance grandissante que suscite le vaccin AstraZeneca. Si effectivement certains patients ont présenté un syndrome grippal à la suite d’une première injection, il reste passager. En outre, des études, jusqu’ici manquantes, semblent indiquer que le vaccin serait finalement efficace chez les plus de 65 ans.

Le dépistage s’est également intensifié partout en France, avec des délais qui continuent de se réduire pour l’obtention des résultats. La campagne de tests salivaires devrait s’amplifier pour « atteindre rapidement 300 000 enfants testés par semaine », a confirmé Jean Castex.

Des traitements prometteurs contre la Covid-19

Deux nouvelles armes pourraient bientôt rejoindre l’arsenal dans la lutte contre la Covid-19. La première est un traitement à base d’anticorps monoclonaux. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient d’autoriser temporairement son utilisation afin de limiter les risques de développer des formes graves. « La France a commandé des dizaines de milliers de doses », a précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran. Elles sont attendues sur le territoire dès la mi-mars.

La seconde est un traitement par interféron. Son efficacité face aux formes sévères de la Covid-19 est actuellement à l’étude et les premiers résultats devraient être dévoilés dans les semaines à venir.