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Mouche noire : cet insecte est-il dangereux ?

La mouche noire a la particularité de mordre les humains et les animaux pour se nourrir de leur sang. Alors, cet insecte est-il vraiment nuisible ?
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En Espagne, la sonnette d’alarme est déjà tirée. L’Association nationale des sociétés de santé environnementale alerte les autorités et les habitants sur la prolifération de la mouche noire. Voici donc tout ce qu’il faut savoir sur cet insecte.

Mouche noire : cet insecte est-il dangereux ?

Comment reconnaît-on une mouche noire ?

En raison de sa très petite taille, il est difficile de reconnaître la mouche simulie, son nom scientifique. Ainsi, une mouche noire est plus petite que la mouche domestique : entre 3 et 4 millimètres pour la première contre entre 6 et 7 millimètres pour la seconde. Principale différence avec les autres insectes ? « Leur thorax qui est beaucoup plus bossu que la moyenne », précise Gérard Duvallet, entomologiste médicale à La Dépêche.

Quelle est la particularité de cet insecte ?

Contrairement aux moustiques qui piquent, les mouches noires quant à elles mordent. Pour se nourrir du sang de sa victime, cet insecte va lui injecter « une petite dose d’anesthésiant », indique l’Association nationale des sociétés de santé environnementale (Anecpla). Une fois l’effet anesthésique passée, la victime aura une « marque de plusieurs centimètres », ajoute l’association espagnole. Souvent, elle est accompagnée par un saignement.

Cette morsure peut entraîner des « infections et des réactions allergiques », comme des démangeaisons, des maux de tête, des nausées ou encore de la fièvre, explique Jorge Galván, le président de l’Anecpla. Et selon lui, « dans certains cas, (cela) peut nécessiter une hospitalisation ». Notons qu’à l’heure actuelle, aucun décès humain lié à une morsure de mouche noire n’est recensé dans le monde.

La mouche simulie est-elle présente en France ?

La mouche noire, qui en réalité regroupe plus de 1 000 espèces différentes, est présente en France depuis « très longtemps », décrit Gérard Duvallet auprès du Parisien. D’habitude, les pharmaciens « voient défiler les victimes de piqûre » lors du « mois d’août ». Cependant, « pour le moment, nous n’avons pas eu de signaux », complète-t-il.


Peut-elle transmettre des maladies ?

Dans son communiqué, l’association espagnole écrit que la mouche noire ne « transmet pas encore de maladie » dans le pays. Toutefois, certaines espèces présentes en « Afrique subsaharienne, au Brésil, ou au Venezuela » sont « vecteurs de maladies infectieuses graves, comme l’onchocercose », qui peut rendre aveugle, ajoute-t-elle.

Pour cette raison, Sergio Monge, le directeur de l’association prévient : « il faut être attentif, car si nous ne contrôlons pas correctement (cette prolifération), nous pourrions avoir un problème majeur de santé publique dans notre pays ».

Comment éviter les morsures ?

L’association espagnole donne quelques conseils pour éviter les morsures de mouche noire. Il faut s’habiller avec « des vêtements clairs », mais éviter « les couleurs vives ». Autres recommandations : ne pas « marcher le long d’une rivière, surtout en fin d’après-midi », « installer des moustiquaires », et éviter les « accumulations d’eau » dans le jardin.

Malgré ces astuces, vous vous êtes fait mordre ? En cas de symptôme, contactez votre médecin traitant, votre pharmacien ou un autre professionnel de santé.

Pourquoi cette prolifération en Espagne ?

Le nombre de mouches noires recensé n’avaient jamais été aussi élevé en Andalousie, en Catalogne, ou encore dans les régions de Madrid, de Valence, d’Aragon et de Murcie. Principale raison de cette prolifération ? « Les températures élevées », commente l’Anecpla.

En effet, en règle générale, la période de reproduction de cet insecte va du printemps à la fin de l’été. Or, avec la hausse du mercure, la mouche simulie peut se reproduire dès le printemps jusqu’à l’automne.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.