Prix, efficacité... Tout savoir sur le masque FFP2
Pour faire face au variant Omicron, très contagieux, l’Italie, la Bavière ou encore l’Autriche ont choisi de rendre obligatoire le port du masque FFP2 dans les transports et dans certains commerces. De son côté, le gouvernement français n’a pas sauté le pas. Mais concrètement, cet équipement est-il vraiment plus efficace que les masques chirurgicaux ?
Un masque FFP2, c’est quoi ?
Le masque FFP2 est reconnaissable grâce à sa forme en bec de canard. Mais d’ailleurs, que signifient les lettres FFP ? Cela veut dire « Filtering Face Piece », que l’on peut traduire par « masque filtrant ». Et le chiffre 2 correspond à l’une des 3 classes de masques de protection respiratoire.
Dans les faits, il a une capacité filtrante de 94 % des particules de 0,6 micromètre. À titre de comparaison, le masque chirurgical filtre entre 95 et 98 % des particules de 3 micromètres.
Notons également que ce moyen de protection contre la Covid a une double filtration : vers l’intérieur et vers l’extérieur.
Enfin, il peut être porté jusqu’à 8 heures sur le visage contre 4 heures pour le masque chirurgical.
Combien coûte un masque FFP2 ?
Le masque FFP2 est plus cher que le masque chirurgical. Selon BFM TV, comptez en moyenne un peu moins de 1 euro en pharmacie. Il est également possible d’en commander en ligne jusqu’à deux fois moins cher.
Notons que pour acheter un masque FFP2, il faut vérifier que le modèle respecte bien les normes (le marquage CE et les certifications NF EN 149 ou N95).
Selon des chercheurs, les risques de contamination diminuent drastiquement avec un masque FFP2
Selon une étude publiée le 7 décembre 2021 par des chercheurs de l’université de Cornell (États-Unis) et de l’université de Göttingen (Allemagne), si une personne infectée par la Covid-19 se retrouve en face durant 20 minutes d’une personne qui n’est pas malade et qu’elles portent toutes les deux un masque FFP2, les risques de contamination sont 75 fois plus faibles que si les deux personnes portaient des masques chirurgicaux.
« Nous concluons que le port de masques appropriés offre une excellente protection pour les autres et pour soi-même, et rend la distanciation sociale moins importante », écrivent les chercheurs.
Le masque FFP2 est-il plus difficile à porter ?
Si le niveau de protection est très élevé, le masque FFP2 n’est pas si simple à ajuster sur le visage. « Il est déjà difficile à utiliser pour les professionnels formés à ce type de masques, qui requièrent un test d’étanchéité au visage », a expliqué dans Le Monde, Bruno Grandbastien, le président de la société française d’hygiène hospitalière.
D’ailleurs, ce type de masque qui rend la respiration plus compliquée serait « trop contraignant et trop technique pour le grand public », a précisé auprès de La Croix, Didier Lepelletier, le chef du service de bactériologie et hygiène hospitalière du CHU de Nantes.
De son côté, Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, ajoute sur BFM TV : « Il vaut mieux un masque (chirurgical) bien placé qu’un FFP2 mal porté ».
Ces masques peuvent-ils être dangereux ?
Depuis avril 2021, les autorités canadiennes ne distribuent plus de masques FFP2 contenant du graphène. En cause : un risque pulmonaire. Et comme le note l’Anses (Agence de sécurité sanitaire), ces mêmes références avaient également été commercialisées en France, notamment auprès des professionnels de santé.
Toutefois, à la suite de l’annonce outre-Atlantique, les autorités françaises avaient également suspendu la distribution de ces masques et avaient saisi l’Anses. À la mi-décembre, l’Agence a publié son avis dans lequel elle souligne qu’il est « impossible d’évaluer le risque pour la santé liée à l’exposition au graphène, en raison du manque d’information sur le graphène utilisé par les fabricants et sur la toxicité de cette substance, en particulier à long terme ».
Cependant, elle recommande aux autorités de « privilégier la mise sur le marché ou la mise à disposition de masques sans graphène ».
Les masques FFP2 peuvent-ils être lavés ?
Au printemps dernier, l’UFC-Que choisir avait testé 4 masques FFP2. Et après 10 lavages à 60° puis séchage au sèche-linge, ils filtraient toujours 99,9 % des particules de plus de 3 micromètres.
Néanmoins, après les avoir passés en machine, les masques finissaient par se détériorer : des points de rouille étaient présents sur la barrette nasale et la face avant était ébouriffée.
