Prix Goncourt reporté
Les académiciens sont formels : le prix Goncourt ne peut être décerné alors que les librairies sont contraintes de baisser le rideau. Ces reports successifs des prix littéraires sont une forme de soutien au monde du livre et constituent, pour les organisateurs, un moyen de s’assurer que la remise du prix ne profite pas seulement aux plateformes numériques.
La remise du prix sous condition de réouverture des librairies
Le prestigieux prix Goncourt, qui devait être décerné le 10 novembre, est reporté à une date ultérieure. Le lendemain du discours d’Emmanuel Macron au sujet du confinement national, le jury avait d’ores et déjà menacé de décaler la proclamation du prix si les librairies étaient amenées à fermer. Une menace rapidement mise à exécution, puisque le 30 octobre l’annonce du report tombe.
Pour Françoise Rossinot, déléguée générale de l’académie Goncourt, il est inconcevable d’annoncer le lauréat du prix dans ces conditions. La remise interviendra seulement lorsque les librairies seront autorisées à rouvrir leurs portes. Cette condition est indiscutable selon les académiciens, qui assurent ainsi leur solidarité au monde du livre.
Petite piqûre de rappel : quatre finalistes sont actuellement en liste pour le prix Goncourt. Il s’agit de :
- Djaïli Amadou Amal, Les impatientes, (Emmanuelle Collas) ;
- Hervé Le Tellier, L’anomalie, (Gallimard) ;
- Maël Renouard, L’historiographe du Royaume, (Grasset) ;
- Camille de Toledo, Thésée, sa vie nouvelle, (Verdier).
Des calendriers modifiés pour d’autres prix littéraires
De nombreux autres prix littéraires n’ont pas tardé à se rallier au prix Goncourt. Le Grand prix de l’Académie française devait ouvrir le bal des prix littéraires le 29 octobre mais n’a pas eu lieu. Les remises du prix Renaudot et du prix Interallié sont également repoussées et seuls les finalistes sont annoncés : le 5 novembre pour le premier et le 12 novembre pour le second. La plupart des grands prix d’automne s’alignent donc sur le Goncourt, mais quelques-uns ont pris le parti de maintenir la proclamation.
Prix Femina et Médicis maintenus
Les prix Femina et Médicis ont quant à eux opté pour le maintien de la cérémonie afin de contribuer « à soutenir la vie culturelle, les librairies, les éditeurs, les lecteurs et les auteurs gravement affectés par les mesures de confinement ». Le jury du prix Femina a récompensé les lauréats lundi 2 novembre, et Serge Joncour remporte notamment le prix du roman français avec son ouvrage Nature humaine aux éditions Flammarion.
En ce qui concerne le prix Médicis, sa remise s’est déroulée aujourd’hui même et c’est à Chloé Delaume que revient le prix du roman français pour Le Cœur synthétique aux éditions du Seuil.
Si vous souhaitez connaître le palmarès de ces deux prix, rendez-vous sur le site ActuaLitté.
