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Regagner son domicile principal pour le déconfinement : Comment procéder ?

Bon nombre de Français ont fui les grandes villes pour se confiner à la campagne. Or, l’heure du déconfinement approche. Comment regagner son domicile principal ? Quand est-il possible de rentrer ? Quelles sont les précautions à prendre ? Tour d’horizon.
Sommaire

Avant le confinement, de nombreux Français se sont exilés à la campagne pour un confort plus optimal. Cependant, l’heure du déconfinement approche et avec lui, le chemin du retour se dessine aussi. Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’État aux Transports compte sur un retour « organisé » des Français. Explications.

Regagner son domicile principal pour le déconfinement : Comment procéder ?

Fluidifier le retour des Français confinés

Selon les données de géolocalisation de l’opérateur Orange, pas moins de 1,2 million de Franciliens se sont délocalisés vers d’autres régions pour le confinement. Ceux-ci ont opté pour un hébergement au sein de la famille ou dans une résidence secondaire.

Cela représente un flux très important de voyageurs qu’il va falloir gérer au mieux aux alentours du 11 mai afin d’éviter la seconde vague de l’épidémie tant redoutée. L’objectif est donc d’éviter l’engorgement dans les transports en commun qui pourrait entraîner le non-respect des distanciations sociales.

Un retour anticipé avant la fin du confinement

Toute personne souhaitant regagner son domicile pour un retour au travail ou à l’école à compter du 11 mai peut le faire dès cette semaine. La limite de 100 km de distance n’est pas ici sanctionnable, de même que la couleur du département d’origine ou de destination. Une personne confinée en zone verte peut regagner son logement même s’il se trouve en zone rouge. L’inverse est également possible.

Cette autorisation anticipée n’est possible que si les personnes concernées sont munies d’une attestation de déplacement. La nécessité impérieuse professionnelle ou familiale est ici de rigueur.

Et pour ceux qui n’ont pas pu rentrer avant le 11 mai ?

Les personnes n’ayant pas pu regagner leur logement principal avant le déconfinement pourront le faire même après le 11 mai, toujours munies d’une attestation si elles se sont exilées à plus de 100 km. Une nouvelle attestation sera disponible le 11 mai sur le site du ministère de l'Intérieur.

Pour ceux qui sont restés dans le cordon de 100 km autour de leur résidence principale, l’attestation ne sera plus utile.


Quelles sont les précautions à prendre ?

En plus de l’attestation, des mesures spécifiques seront à prendre. Les personnes ayant utilisé leur véhicule personnel pour s’exiler devront le réutiliser pour revenir à leur domicile. La patience sera de mise, car de nombreux embouteillages sont à prévoir sur les routes, notamment aux abords de la capitale.

Les personnes souhaitant utiliser le train devront se montrer vigilantes quant à la réservation de leurs billets. Il conviendra alors d’être muni d’un billet réservé en amont afin de monter dans le train. Pour rappel, tous les trains ne seront pas en service et nombre de rames ne seront pas non plus utilisées. De plus, seul un siège sur deux sera accessible, de façon à mettre en place la distanciation sociale nécessaire. Certaines réservations déjà prises par des voyageurs pour le week-end de l’avant-confinement ont déjà été annulées faute de places disponibles.

Pour finir, le port du masque sera de rigueur dans tous les transports en commun (train, métro, bus, etc.).

Des contrôles très fréquents

Les contrôles dans les gares et sur les routes seront très fréquents à compter de cette semaine et même après le 11 mai, comme l’a indiqué le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Ceux-ci auront plutôt lieu sur les « zones de destination que sur les zones de départ ».

Le ministre de l’Intérieur a toutefois indiqué qu’en cas de contrôle, nul ne sait si des vérifications quant à l’ouverture des établissements scolaires ou des entreprises seront opérées afin de justifier réellement un retour anticipé.

Cependant, ces contrôles auront pour but de limiter les départs pour profiter des beaux jours hors des 100 km restrictifs. « Le jeudi de l’Ascension sera bien férié, mais je dis clairement aux Français que ce n’est pas le moment de quitter son département pour partir en week-end », a averti le Premier ministre Édouard Philippe.

Pour rappel, le non-respect des règles engendre toujours une amende de 135 euros.