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S'engager dans un carrefour bloqué à Paris est désormais passible d'une amende

Une nouvelle infraction peut être verbalisée à l’aide des caméras de circulation implantées dans Paris depuis ce mercredi 13 février : s’engager dans un carrefour embouteillé est désormais passible d’une amende de 90 euros. Le point dans cet article.
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Des caméras de surveillance permettent à la police de verbaliser les contrevenants au Code de la route dans la capitale. Particulièrement visées, les personnes qui empruntent les couloirs de bus, le stationnement gênant ou les refus de priorités aux passages piétons. Depuis mercredi 13 février 2019, s’engager dans un carrefour « bouché » à Paris pourra avoir pour conséquence une amende de 90 €. Explications.

S’engager dans un carrefour bloqué à Paris est désormais passible d’une amende

Une amende pour éviter la paralysie de la circulation

S’engager dans un carrefour embouteillé alors qu’il est évident qu’on n’arrivera pas à le traverser avant que le feu passe au vert pour les autres usagers, et donc gêner fortement le trafic est désormais puni par la loi. Les caméras de surveillance de la Police de Paris permettent de repérer les contrevenants et de les verbaliser.

« C’est extrêmement important parce que cela participe à l’embolie de la circulation et pénalise les transports en commun », a expliqué le préfet de police Michel Delpuech.

« Sur un flot de voitures, nous ne verbaliserons que la dernière, a toutefois précisé Françoise Hardy, de la direction de la circulation. C’est-à-dire, celle qui, en s’engageant, savait qu’elle n’avait aucune chance de passer. »

Les PV ont augmenté de 42 % grâce à l’utilisation des caméras

L’Unité de verbalisation de la préfecture de police utilise la vidéosurveillance de la route depuis 5 ans pour repérer les infractions des conducteurs.

La vingtaine de policiers qui travaillent dans ce service ont délivré pas moins de 119 193 PV en 2018 concernant des infractions commises sur les axes principaux parisiens. Une augmentation de 42 % par rapport à 2017.

La plupart de ces PV sont pour des conducteurs qui empruntent les voies de bus alors qu’ils n’en ont pas le droit. « Celles-ci doivent être libérées pour permettre la circulation des transports en commun, des taxis, mais aussi des véhicules de secours, a rappelé Mme Hardy. Il faut rétablir un peu de fluidité dans la circulation parisienne ». « C’est l’infraction qui pose le plus de problèmes dans la circulation parisienne », a-t-elle précisé.

Faire de la protection des piétons une priorité

Sur les 119 193 infractions relevées par vidéo l’année dernière, 70 300 concernaient l’emprunt des couloirs de bus par des véhicules non autorisés, 14 300 pour stationnement sur une voie de bus, 7 150 pour non-respect du sas vélo au feu rouge et 3 575 pour franchissement d’un feu rouge.

En 2018, 19 piétons ont perdu la vie à Paris, ce qui représente plus de la moitié des victimes de la circulation parisienne cette année-là. La police va donc faire de la protection des piétons sa priorité en 2019 en verbalisant les conducteurs qui leur refusent la priorité sur les passages cloutés. L’amende est sévère : 90 € ainsi que 6 points retirés sur le permis.