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Taxe d'habitation : retournement de situation pour 800 000 foyers

La surprise est de taille pour les 800 000 foyers qui ont dû s’acquitter intégralement de la taxe d’habitation cette année, alors qu’ils avaient bénéficié d’une baisse en 2019.
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Au mois de novembre, le calendrier fiscal est bien rempli et les contribuables assujettis à la taxe d’habitation sur leur résidence principale sont tenus de la payer. Et ils sont de moins en moins nombreux à être concernés grâce à la mesure phare annoncée par Emmanuel Macron : la réforme de la taxe d’habitation.

Taxe d’habitation : retournement de situation pour 800 000 foyers

Les promesses de la réforme

L’objectif de la réforme initiée par le président de la République est de supprimer complètement cet impôt local d’ici 2023. Depuis 2018, la taxe d’habitation est donc revue à la baisse chaque année. Ce dégrèvement progressif a permis un allègement de 30 % en 2018 et 65 % en 2019. En 2020, la réforme prend une nouvelle ampleur et 80 % des Français sont exonérés de taxe d’habitation.

Seuls 20 % des contribuables, soit les ménages les plus aisés, ont dû la payer en 2020. Ils bénéficieront ensuite d’un allègement progressif de 30 % en 2021, 65 % en 2022 et enfin 100 % en 2023.

Pour rappel, l’exonération de la taxe d’habitation s’applique sur les résidences principales, et non les résidences secondaires et les logements vacants. Les propriétaires disposant de ces biens devront s’acquitter de l’impôt local avant la date limite de paiement fixée le 15 décembre 2020. Par ailleurs, la contribution à l’audiovisuel public souvent due au même moment que la taxe d’habitation n’est pas concernée par la réforme et les Français équipés d’un téléviseur doivent donc payer cette redevance.

Des foyers contraints de payer en totalité la taxe d’habitation

Si la réforme de la taxe d’habitation est un soulagement pour la plupart des ménages, notamment les plus modestes, certains sont pénalisés cette année. En effet, 800 000 foyers qui avaient obtenu un allègement de 65 % en 2019 ont eu la mauvaise surprise de devoir payer en intégralité leur taxe d’habitation avant le 20 novembre.

Pourquoi n’ont-ils pas bénéficié d’une exonération comme 80 % des contribuables ? La réponse se trouve dans le montant de leurs revenus, en hausse sur l’année 2019. Ils ont alors dépassé les plafonds permettant de bénéficier d’un dégrèvement à 100 % et ont fait partie des 20 % les plus aisés assujettis à l’impôt local.

L’inverse est également vrai puisque les foyers qui ont connu une baisse de revenus en 2019 ont rejoint la tranche des 80 %.