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Une procédure dérogatoire pour les couples binationaux séparés par le Covid

De nombreux couples binationaux non mariés sont séparés depuis des mois. La France va mettre en place une procédure dérogatoire.
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En raison des restrictions de voyage et des fermetures de frontières, de nombreux couples binationaux non mariés se retrouvent séparés, sans aucun recours possible. La France va mettre en place une procédure dérogatoire pour permettre leurs retrouvailles.

Une procédure dérogatoire pour les couples binationaux séparés par le Covid

La campagne « Love is not tourism »

Ces couples seraient plus d’un millier à subir une séparation forcée en raison de l’épidémie de Covid-19 et des méandres administratifs. Non mariés, ils ne peuvent obtenir de regroupement familial. Les frontières extérieures de l’Union et l’espace Schengen ne sont actuellement ouvertes qu’aux voyageurs issus de 11 pays.

En soutien à ces couples séparés depuis des mois, une campagne baptisée « Love is not tourism » a vu le jour sur les réseaux sociaux. En parallèle, la Commission européenne s’est saisie de la question, et a appelé les États membres à permettre l’entrée dans l’Union européenne des partenaires non mariés de résidents ou ressortissants de l’UE, à condition qu’ils puissent attester de leur relation.

« Nous avons de façon répétée encouragé les États membres à offrir cette possibilité », a déclaré Adalbert Jahnz, un porte-parole de la Commission. Jusqu’ici, seuls 8 pays européens, dont le Danemark et les Pays-Bas, autorisent ces couples à se réunir.

Une autorisation spéciale sous conditions

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie, a plaidé en faveur de ces couples binationaux et semble avoir été entendu par le gouvernement.

Comme il l’a déclaré au Journal du dimanche (JDD) du 9 août, une procédure dérogatoire va être mise en place pour permettre aux couples non mariés, lorsque l’un des deux partenaires réside en France, de se retrouver.

« Les conjoints devront se présenter au consulat avec des documents attestant d’activités communes, leurs pièces d’identité, une preuve de résidence en France pour le conjoint français, un titre de transport aller et retour », a précisé Jean-Baptiste Lemoyne. « Ces dérogations, qui seront validées par la commission interministérielle de crise, entraîneront la délivrance d’un laissez-passer lorsque c’est nécessaire. »

D’après le quotidien du dimanche, pour attester d’une « relation sentimentale durable », les partenaires devront pouvoir fournir un certain nombre de documents, notamment un contrat de bail, un compte bancaire commun ou des factures communes.