Vaccins contre la grippe : les pharmacies en rupture de stock
L’Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) a tiré la sonnette d’alarme : seulement 10 jours après le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe, 70 à 90 % des pharmacies sont en rupture de stock.
Une pénurie de vaccins contre la grippe
La campagne de vaccination contre la grippe 2020-2021 a commencé le 13 octobre 2020 et connaît déjà un franc succès avec plus de cinq millions de vaccins réalisés. Les foules continuent de se presser à l’entrée des pharmacies, tant et si bien que les stocks se vident plus vite qu’ils ne se remplissent. Selon les estimations de l’USPO, 70 à 90 % d’entre elles constatent une pénurie, en particulier dans les grandes villes.
Un tel engouement pour la vaccination contraste avec l’année précédente au cours de laquelle la part de la population vaccinée était de 47,8 %. Le taux de couverture vaccinale attendu pour cette campagne s’élève à 75 % d’après les derniers chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’objectif est aussi conséquent afin d’éviter un engorgement des hôpitaux et une trop grande co-circulation des virus grippaux et du SARS-COV-2. En effet, la grippe touche tous les hivers 2 à 6 millions de personnes et provoque de nombreuses hospitalisations et décès.
Les appels à la vaccination se sont alors multipliés de la part de l’Académie de médecine ou encore du gouvernement engendrant une demande plus forte que l’offre. Gilles Bonnefond, le président de l’USPO, sollicite une nouvelle livraison pour renflouer les stocks et révèle ses inquiétudes sur le fait de réussir à vacciner toutes les personnes à risque avant les prochaines mesures restrictives.
Priorité pour les personnes à risque
Le ministère des Solidarités et de la Santé, ainsi que l’Assurance Maladie et la MSA (Mutualité sociale agricole), rappellent que les personnes à risque et les professionnels de santé sont prioritaires en ce qui concerne la vaccination contre la grippe.
Face à la pénurie, les vaccins sont donc à destination des personnes âgées de plus de 65 ans, des personnes souffrant de pathologies chroniques (insuffisance respiratoire, diabète, etc.), des femmes enceintes et des personnes atteintes d’obésité dont l’indice de masse corporel (IMC) est supérieur ou égal à 40. À cette liste s’ajoutent les professionnels de santé potentiellement en contact avec des personnes malades de la grippe, pour mieux protéger les autres patients à risque. Ces derniers ont d’ailleurs dû recevoir un bon de prise en charge du vaccin contre la grippe, envoyé à 15,8 millions de personnes à risque par l’Assurance Maladie ou la MSA.
Enfin, le ministère des Solidarités et de la Santé incite la population à respecter les gestes barrières pour prévenir et limiter la contamination.
