Allez-vous payer plus d'impôts en 2025 ? Découvrez le nouveau barème de l'impôt sur le revenu
Finalement, le barème de l’impôt sur le revenu 2025, qui sert à calculer votre impôt, va bien tenir compte de l’inflation. En effet, députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire (CMP) ont trouvé un accord sur une version finale du projet de budget 2025. Parmi les nombreuses mesures qui figurent dans ce texte se trouve la revalorisation de 1,8 % du barème, rapporte Capital. Alors, quels sont les impacts de cette mesure ? Quelles sont les nouvelles tranches d’imposition applicables en 2025 ? On fait le point.
Pourquoi une revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu ?
L’impôt sur le revenu en France repose sur un barème progressif, divisé en 5 tranches marginales d’imposition (TMI), allant de 0 % à 45 %. Chaque année, ces seuils sont ajustés pour suivre l’évolution de l’inflation.
Cette revalorisation a un objectif clair : éviter une hausse d’impôt injustifiée pour les ménages dont le salaire augmente simplement pour compenser l’inflation. Sans ce mécanisme, un contribuable qui verrait son revenu progresser légèrement pourrait basculer dans une tranche supérieure, payant ainsi davantage d’impôts sans véritable gain de pouvoir d’achat.
Ce dispositif est donc un moyen de préserver l’équité fiscale et de garantir que l’impôt sur le revenu reflète réellement l’évolution des revenus des Français.
Le nouveau barème de l’impôt sur le revenu en 2025
Avec une hausse de 1,8 %, voici les nouvelles tranches qui seront applicables pour l’imposition des revenus perçus en 2024 :
- 0 % : jusqu’à 11 497 € ;
- 11 % : de 11 498 € à 29 315 € ;
- 30 % : de 29 316 € à 83 823 € ;
- 41 % : de 83 824 € à 180 294 € ;
- 45 % : au-delà de 180 294 €.
Pour rappel, le barème de l’impôt sur le revenu en 2024 était le suivant :
- 0 % : jusqu’à 11 294 € ;
- 11 % : de 11 295 € à 28 797 € ;
- 30 % : de 28 798 € à 82 341 € ;
- 41 % : de 82 342 € à 177 106 € ;
- 45 % : au-delà de 177 106 €.
Grâce à cette indexation, les contribuables qui voient leur salaire augmenter pour suivre l’inflation ne basculeront pas dans une tranche supérieure. Leur imposition reste donc stable, malgré une revalorisation salariale. Et ceux qui n’ont pas eu de hausse de salaire en 2024 paieront moins d’impôts cette année.
Pour mieux comprendre, prenons un exemple. Vous êtes célibataire, sans enfant, et votre quotient familial s’élevait en 2024 à 30 000 €, après la déduction forfaitaire de 10 % et vous n’êtes pas éligible aux crédits ou réductions d’impôt. L’an dernier, vous avez payé 2 286,23 € d’impôt. Dans le détail :
- jusqu'à 11 294 € : taux d'imposition de 0 %, donc 0 €.
- de 11 295 € à 28 797 € : taux d'imposition de 11 %. (28 797 – 11 294) x 11 % = 1 925,33 €.
- de 28 798 € à 30 000 € : taux d'imposition de 30 %. (30 000 – 28 797) x 30 % = 360,90 €.
- 1 925,33 + 360,90 = 2 286,23.
En revanche, cette année, avec le même quotient familial, vous paierez 2 165,48 € d’impôt, soit 120,75 € de moins.
- jusqu'à 11 497 € : taux d'imposition de 0 %, donc 0 €.
- de 11 498 € à 29 315 € : taux d'imposition de 11 %. (29 315 – 11 497) x 11 % = 1 959,98.
- de 30 000 € à 29 316 € : taux d’imposition de 30 %. (30 000 – 29 315) x 30 % = 205,50.
- 1 959,98 + 205,50 = 2 165,48.