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Cantines scolaires : Des associations demandent plus de menus végétariens et moins de viande

Trois associations demandent que des menus végétariens soient plus fréquemment introduits dans les cantines françaises. Explications.
Sommaire

Les lois ont évolué en matière d’écologie et les maires ne sont pas forcément au courant. Pourtant, ils ont l’obligation de proposer un menu végétarien au moins une fois par semaine à partir du 1er novembre 2019.

Cantines scolaires : Des associations demandent plus de menus végétariens et moins de viande

Un rappel pour les maires français

Ce mercredi 4 septembre, Greenpeace, la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) et l’AVF (Association végétarienne de France) ont rappelé aux maires français leur obligation de proposer au moins un repas végétarien par semaine dans les cantines scolaires.

Cette décision a été votée par l’Assemblée nationale en octobre 2018, dans le cadre d’Egalim, la nouvelle loi agriculture. L’idée est de proposer des protéines végétales aux enfants, tout en élaborant des repas complets et équilibrés.

Les maires divisés face à leurs obligations

Certains maires ne sont pas du tout au fait des avancées relatives à ces lois. Des moyens sont pourtant mis à leur disposition pour les aider dans cette transition.

Il y a ceux qui refusent catégoriquement de changer certaines habitudes.

Puis, il y en a d’autres, en avance sur la loi qui proposent déjà des repas végétariens pour les enfants, des produits locaux, biologiques et même des viandes de haute qualité.

Et entre les deux, il y a des maires qui ne savent pas qu’il s’agit d’une obligation, car aucun décret n’a été publié. Pourtant, la loi est bel et bien passée.

Comment les repas végétariens seront-ils constitués ?

Le repas doit être équilibré. À ce titre, la diversité est le maître mot. Les protéines végétales, les céréales, les légumineuses, etc., seront privilégiées. Il n’est pas question de faire manger une simple salade aux enfants.

Des associations judicieuses permettront une meilleure assimilation des protéines végétales, par exemple, les légumineuses associées à des céréales sont mieux captées par l’organisme.


Rassurer les parents dans le même temps

Certaines études scientifiques montrent que les quantités de protéines quotidiennes ingurgitées par les enfants sont souvent trop élevées (parfois équivalentes au double de la quantité journalière recommandée). Une surconsommation de protéines animales peut conduire à des problèmes de santé (surpoids). Les parents craignant une carence alimentaire peuvent être rassurés. L’apport en protéines sera conservé, notamment grâce aux légumineuses (pois chiche, lentilles, haricots, etc.).

Beaucoup pensent que seules les grandes villes pourront offrir ce type de repas aux enfants, car elles disposent de plus de moyens. Les petites villes ne sont pas pour autant mises sur la touche. Elles proposent des repas de haute qualité en privilégiant les circuits courts. Elles ne seront donc pas pénalisées par une telle obligation.

Pourquoi une telle mesure a-t-elle été prise ?

Comme tout le monde le sait aujourd’hui, l’impact de l’élevage est négatif pour l’environnement. Il engendre une pollution de l’air, de l’eau et détruit nos forêts au profit des cultures de céréales (soja) permettant de nourrir le bétail.

D’autre part, consommer trop de viande contribue à l’antibiorésistance (développement de bactéries résistantes aux antibiotiques). En d’autres termes, certaines maladies qui étaient autrefois curables le sont plus difficilement aujourd’hui.

Prendre l’initiative d’intégrer un repas végétarien par semaine dans les cantines est un début pour faire face au réchauffement climatique et aux diverses problématiques liées à l’environnement.