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Certaines mutuelles annoncent une hausse de leurs tarifs pour le 1er janvier 2019

Suite à la réforme du reste à charge zéro, certaines complémentaires santé ont déjà annoncé qu’elles augmenteraient les tarifs de leurs cotisations. La ministre de la Santé Agnès Buzyn ne compte pas laisser faire. Qu’en est-il ?
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La réforme du reste à charge zéro a été négociée il y a quelques mois entre le gouvernement et les complémentaires santé qui s’étaient engagées à ne pas augmenter les tarifs des cotisations. Malgré cette promesse, certains adhérents ont déjà reçu des courriers de leur mutuelle leur signalant une hausse des tarifs au 1er janvier 2019, ce qui contrarie la ministre de la Santé Agnès Buzyn. Un point sur ses déclarations.

Certaines mutuelles annoncent une hausse de leurs tarifs pour le 1er janvier 2019

Des enjeux forts avec la réforme du reste à charge zéro

Fer de lance du gouvernement, la réforme du zéro reste à charge est censée permettre au plus grand nombre d’accéder aux soins. Après plusieurs sondages montrant que certains Français n’avaient pas les moyens de financer leurs dépenses de santé, la réforme était censée offrir prochainement une prise en charge à 100 % de certains soins dentaires, de certaines paires de lunettes ou d’appareils auditifs. Cela avait nécessité de longues négociations tripartites entre le gouvernement, les mutuelles et les professionnels de santé. Le point crucial de cette réforme étant que les cotisations des complémentaires santé n’augmentent pas en contrepartie d’une meilleure prise en charge.

Jusqu’à présent, le gouvernement réfutait l’idée d’une augmentation de tarif des mutuelles, mais certains adhérents ont déjà commencé à recevoir des lettres de leur mutuelle les informant d’une hausse du tarif de leur cotisation.

Agnès Buzyn accuse les mutuelles de « sabotage politique »

« Il est hors de question que les mutuelles profitent d’une réforme à laquelle elles ont participé, qui a été négociée, qui a été signée entre tous les partenaires, pour augmenter leurs prix. Je ne le tolérerai pas », a déclaré la ministre de la Santé sur France Culture.

« L’investissement qui leur était demandé pour mettre en œuvre cette réforme est modeste par rapport aux frais de gestion et au chiffre d’affaires ». « Les trois quarts des dépenses seront prises en charge par la sécurité sociale », a-t-elle rappelé.

« J’appelle ça un sabotage politique et je vais le dire aux mutuelles », a-t-elle poursuivi. Il est par ailleurs prévu qu’elle préside « une réunion de suivi de la réforme le 18 décembre prochain ».