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Cyberharcèlement : les victimes peuvent télécharger l'application 3018

Ce nouvel outil a pour objectif d’assurer une prise en charge rapide des enfants victimes de cyberharcèlement et de les conseiller sur les démarches à effectuer.
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Une application a été lancée ce mardi 8 février pour aider les victimes de cyberharcèlement. Son nom : 3018. Elle reprend donc la même appellation que le numéro d’aide destiné aux mêmes personnes.

Cyberharcèlement : les victimes peuvent télécharger l’application 3018

Que retrouve-t-on dans l’application 3018 ?

Concrètement, elle permet de prendre contact avec un professionnel grâce à un tchat. Un bouton « appelle le 3018 » est également présent sur la page d’accueil de l’application. De plus, les victimes peuvent transférer dans le coffre-fort numérique et sécurisé des preuves du harcèlement (liens url, photos, etc.).

Par ailleurs, cette application permet aussi d’avoir accès à des fiches-conseils pour être informé sur ses droits et sur la manière dont il faut réagir. Enfin, un quiz « suis-je harcelé » a pour objectif d’encourager les victimes à demander de l’aide.

Notons que le 3018 peut faire supprimer en quelques heures des contenus sur les réseaux sociaux. Et en accord avec la victime, les signalements effectués peuvent être transmis aux référents harcèlement présent au sein de chaque académie.

41 % des Français victimes de harcèlement en ligne

D’après un rapport du Sénat publié en septembre 2021, entre 6 et 10 % des élèves seraient victimes de harcèlement. Cela représenterait entre 800 000 et 1 million d'enfants chaque année. Et selon cette enquête qui cite les chiffres transmis par e-Enfance, « 56 % des adolescents auteurs de violences n’ont eu aucune sanction ni subi aucune conséquence suite à leur acte ».

Par ailleurs, selon un sondage Ipsos réalisée pour l’association Féministes contre le cyberharcèlement, 41 % des Français déclarent avoir été victimes de harcèlement en ligne. Si toutes les tranches d’âge sont concernées, les jeunes sont particulièrement impactés : 87 % des 18-24 ans ont déclaré dans cette étude en avoir souffert.

Et cela peut avoir de lourdes conséquences : plus de 1 sondé sur 10 avoue avoir tenté de se suicider, avoir perdu un emploi ou avoir raté ses études à cause du harcèlement. De même, 41 % personnes interrogées disent se sentir déprimées ou désespérées.

Que risquent les auteurs ?

Pour rappel, si l’auteur est majeur et que la victime a plus de 15 ans, il risque jusqu’à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende. En revanche, si elle a moins de 15 ans, la peine peut aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Si l’auteur est mineur et que la victime a plus de 15 ans, il encourt jusqu’à 1 an de prison et 75 000 euros d’amende. Et si elle a moins de 15 ans, ce sera au maximum 18 mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.

Bon à savoir : l’article L11-1 du Code de la justice pénale des mineurs précise qu’un mineur de moins de 13 ans ne peut pas en principe faire l’objet de poursuite pénal, c’est ce que l’on appelle la présomption de non-discernement.