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Des caméras pour verbaliser les voitures et scooters empruntant les pistes cyclables parisiennes

Les incivilités sur les routes touchent particulièrement les cyclistes sur leur propre espace de circulation. Retrouvez ici les réactions et propositions de la Mairie de Paris pour tenter d’endiguer ce fléau dans la capitale. Des caméras verbaliseront les voitures et scooters qui empruntent les pistes réservées aux cyclistes.
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Aux heures de pointe, c’est sur les pistes cyclables que les automobilistes tentent de se frayer un chemin dans les méandres du trafic parisien. Face à la colère grandissante des cyclistes qui se sentent en danger, la mairie de Paris envisage de traquer les automobilistes contrevenants.

Des caméras pour verbaliser les voitures et scooters empruntant les pistes cyclables parisiennes

Automobilistes et vélos, une cohabitation préoccupante sur les pistes cyclables parisiennes

À Paris, les cyclistes ne sont pas sereins. Pour cause, les voies de circulation qui leur sont réservées sont régulièrement investies par d’autres conducteurs excédés par les embouteillages.

Il est de plus en plus fréquent de voir « déboiter » un scooter ou un camion sur la piste ; beaucoup de vélos se font ainsi faucher. Certains d’entre eux y ont perdu la vie, comme une jeune femme en avril dernier, percutée par une camionnette près du quai d’Orsay.

Devant l’accroissement du phénomène, au début du mois de septembre une centaine de cyclistes a décidé de manifester sur le pont de la Concorde pour revendiquer le droit de rouler sans devoir mettre en péril leur sécurité.

Vers un renforcement des contrôles grâce à des caméras

Du côté de la mairie de Paris, le problème des cyclistes est pris au sérieux. Pour l’enrayer, la municipalité s’est dotée d’agents de la préfecture de police, habilités à verbaliser les infractions au Code de la route. Cette nouvelle brigade d’Agents de police judiciaire adjoints (APJA), a également été missionnée pour participer au contrôle des opérations de régulation de la circulation (Paris respire, contrôle des vignettes Crit’air, des zones piétonnes, des pistes cyclables et des couloirs de bus entre autres).

Anne Hidalgo déclare que 30 000 amendes en 9 mois ont été distribuées par ces agents et qu’un peu plus de 10 000 d’entre elles concernent des infractions liées à la circulation ou au stationnement sur piste cyclable. Rappelons que son montant est de 135 €.

Pour autant, la Maire de Paris compte bien ne pas s’arrêter là et souhaite équiper de caméras une trentaine d’APJA dès l’automne. Pour aller plus loin, elle espère aussi pouvoir utiliser celles des agents mobiles de la RATP pour ainsi compléter cette action.

Il est également prévu qu’à partir d’octobre 2018 que les usagers qui ne respectent pas le « sas vélo » devant les feux tricolores reçoivent une contravention de 35 €.

Des nouveautés perçues positivement par les associations de défense des cyclistes

L’éradication des comportements dangereux sur les voies réservées à Paris ne sera pas une mince affaire puisqu’il s’agit de changer les mentalités. Pour autant, les associations de défense des droits des cyclistes, conscientes de l’ampleur du chantier, semblent faire bon accueil au projet de la Mairie.

Charles Maguin, président de l’association Paris en selle, constate une amélioration de la qualité de vie des cyclistes et espère que les choses vont s’accélérer.

Pour Clément Desprès, représentant de l’association Mieux se déplacer à bicyclette, il est impératif d’accompagner ces mesures « répressives » d’une politique de communication massive, pour mieux informer le public des risques et sanctions encourus.