Électricité : comment la SNCF peut-elle répercuter la hausse sur le prix des billets de train ?

Les billets de train en 2023 coûteront-ils plus cher ? Si la décision n’a toujours pas été prise, c’est toutefois une forte probabilité. « On sera peut-être obligé d’augmenter les prix » l’an prochain, avait affirmé en septembre dernier Jean-Pierre Farandou, le patron de la SNCF.

Pourquoi le prix des billets de train risque d’augmenter ?

La faute à la flambée du prix de l’électricité. En effet, dès sa création, la SNCF possédait la SHEM (société hydroélectrique du Midi). Celle-ci lui fournissait une partie de son énergie. Or, au début des années 2000, l’entreprise ferroviaire a eu de grands problèmes de trésorerie et choisit de vendre sa filiale pour près d’un milliard d’euros.

Résultat : à l’heure actuelle, la SNCF est obligée d’acheter toute son électricité. Ainsi, en septembre dernier, Jean-Pierre Farandou, son PDG estimait une augmentation des dépenses de 1,6 à 1,7 milliard d’euros pour l’an prochain.

Comment répercuter la flambée du prix de l’électricité ?

Alors quelles options sont sur la table ? La SNCF pourrait modifier les prix plafonds des billets pour les détenteurs de la carte Avantage. Car pour rappel, cette carte permet de ne pas payer plus de 39 € si le trajet n’excède pas 1h30. Jusqu’à 3h, ce sera 59 € maximum puis 79 € au-delà. Ainsi, selon Le Figaro, les plafonds pourraient être échelonnés de manière plus progressive (1h, 2h, 3h puis 4h de trajet).

Toutefois, ce changement ne pourrait entrer en vigueur que lors d’un achat de nouvelles cartes ou à leur renouvellement. De même, selon le quotidien, la ligne reliant Paris et Lyon en 1h55 pourrait basculer au plafond inférieur, alors que c’est l’une des plus rentables.

Impacter tous les billets et seulement une partie des trains ?

Autre solution : augmenter le prix des billets de certains trains, en se basant sur Air France qui a appliqué depuis le 30 juin une « surcharge kérosène ». Plus le trajet serait long, plus le supplément à payer pourrait grimper. À moins que la SNCF choisisse de relever de quelques pourcents le prix de tous les billets de train ?

Mais toutes ces options pourraient inciter les Français à choisir un autre mode de déplacement que le train. Donc pour ne pas voir les billets de train trop flamber, l’État pourrait mettre en place un bouclier tarifaire. Selon Le Figaro, cela consisterait à agir sur la TVA qui est de 10 % sur les billets et qui n’est pas déductible pour les entreprises.

Les TER aussi concernés par une hausse tarifaire ?

Attention toutefois, ces différentes solutions ne concernent que les grandes lignes. En effet, depuis une loi de 2014, les Régions peuvent fixer librement les tarifs des TER. Et alors qu’elles doivent également faire face à la forte hausse du coût de l’énergie et à l’inflation, ces dernières pourraient aussi augmenter les prix des billets.

D’ailleurs, la première à le confirmer a été l’Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi, à compter du 1er janvier 2023, la hausse sera de 2,95 % pour les abonnés et 8 % pour les voyageurs occasionnels. Reste désormais à savoir si d’autres régions vont suivre.