Gaspillage : qu'est-ce que la date de durabilité minimale sur les aliments ?
Connaissez-vous les deux principales différences entre date de durabilité minimale (DDM) et date limite de consommation (DLC) ? La DLC doit être obligatoirement mentionnée par : « À consommer jusqu'au... », alors que cette mention n'est pas exigée pour la date de durabilité minimale. De plus, la première concerne les produits alimentaires qui restent consommables sans risque pour la santé au-delà de la DDM. En revanche, il ne faut pas consommer les autres une fois la date limite dépassée.
Un décret pour éviter le gaspillage alimentaire
Or, les consommateurs sont encore nombreux à ne pas différencier la DDM de la DLC. Résultat : les produits alimentaires avec une date de durabilité minimale peuvent être directement jetés à la poubelle une fois la date dépassée. Les magasins font également face à une forte chute des ventes des produits dont la DDM se rapproche.
Alors pour éviter ce gaspillage alimentaire, un décret a été publié le vendredi 18 novembre au Journal Officiel. Il permet aux professionnels d’écrire « ce produit peut être consommé après cette date » ou une autre phrase avec le même sens, d’ajouter « pour une dégustation optimale » avant la DDM ou de combiner ces deux mentions.
Date de durabilité minimale dépassée : le produit va perdre ses qualités gustatives ou nutritives
Car pour rappel, la date de durabilité minimale est une date au-delà de laquelle le produit va perdre ses qualités nutritives ou gustatives, mais ne sera pas dangereux pour la santé. Cela concerne les gâteaux secs, les jus de fruits, les laits, ou encore les cafés. Et pour certains produits comme les vins, les vinaigres, les chewing-gums et les légumes et fruits frais, la mention de la DDM n’est pas obligatoire.
Par ailleurs, proposer à la vente un produit alimentaire avec une DDM dépassée ne constitue pas une infraction. En revanche, les magasins ont l’interdiction de vendre un produit dont la date limite de consommation est dépassée.
En cas de négligence, le vendeur risque une amende de 1 500 € par produit périmé. Et s’il l’a fait de manière intentionnelle, il s’agit d’un délit de tromperie. La personne responsable risque jusqu’à 7 ans de prison et 750 000 € d’amende. Si les faits sont graves, l’amende peut grimper à 10 % du chiffre d’affaires réalisé l’année précédente. Le magasin peut quant à lui être condamné à une amende maximale de 3,75 millions d’euros et risque également une fermeture définitive.
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