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Intoxication au monoxyde de carbone : causes et symptômes

Le monoxyde de carbone est un danger invisible qu’il ne faut pas prendre à la légère. Comment se protéger d’une intoxication cet hiver ?
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Tous les ans, plus d’un millier de foyers se retrouve confronté au monoxyde de carbone, un gaz émis par les appareils de chauffage. L’inhaler peut s’avérer mortel en moins d’une heure. Or il est à la fois inodore et incolore, ce qui le rend difficile à détecter. Quels sont les symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone ? Par quoi est-elle causée ? Comment l’éviter ? Voici les bons gestes à adopter.

Intoxication au monoxyde de carbone : causes et symptômes

Qu’est-ce que le monoxyde de carbone ?

Le monoxyde de carbone est un gaz inodore, incolore et toxique. Il est encore aujourd’hui la première cause de mortalité par toxique. En France, les intoxications sont responsables de près de 100 décès et environ 3 000 hospitalisations chaque année.

« Sa présence résulte d’une combustion incomplète, et ce quel que soit le combustible utilisé : bois, butane, charbon, essence, fuel, gaz naturel, pétrole, propane », précise l’Agence régionale de santé (ARS). Toutes ces caractéristiques font du monoxyde de carbone un fléau contre lequel les Français doivent se protéger.

Quelles sont les causes d’une intoxication au monoxyde de carbone ?

Le monoxyde de carbone peut être émis par les appareils à combustion, soit la plupart des appareils de chauffage : chaudière, cheminée, poêle, etc. Il s’échappe lorsque l’appareil en question dysfonctionne, empêchant la combustion de se faire correctement. Plusieurs causes peuvent entraîner une intoxication au monoxyde de carbone :

  • la vétusté des appareils de chauffage ;
  • une mauvaise évacuation des gaz de combustion (causée par un conduit obstrué ou une cheminée mal ramonée par exemple) ;
  • une ventilation insuffisante ou absente dans la pièce où se trouve l’appareil ;
  • un appareil utilisé de la mauvaise façon, comme un chauffage d’appoint allumé en continu.

Dans un espace non ventilé, le monoxyde de carbone peut devenir mortel en moins de 30 minutes si sa concentration dans l’air est importante. Il peut également provoquer un coma et laisser des séquelles irréversibles (troubles nerveux, cardiaques, etc.).

Quels sont les symptômes qui doivent alerter ?

Le monoxyde de carbone se fixe sur l’hémoglobine bloquant le transport d’oxygène dans le sang, ce qui entraîne une asphyxie. Pour éviter une intoxication grave, il est important de reconnaître les signes pour réagir vite.

Les premiers symptômes d’une intoxication au monoxyde de carbone surviennent rapidement : maux de tête, nausées, confusion, fatigue. Toutefois, ils sont peu évocateurs et peuvent être confondus avec une autre pathologie.

Il faut être vigilant, car une exposition prolongée peut ensuite provoquer des vertiges, une perte de connaissance, une paralysie musculaire, des troubles du comportement, un coma, voire même le décès.


Les gestes pour éviter une intoxication au monoxyde de carbone

Quelques gestes simples permettent de réduire le risque d’intoxication au monoxyde de carbone. Les autorités de santé recommandent ainsi d’aérer régulièrement le logement, en moyenne 10 minutes par jour et ce même l’hiver. Il est également nécessaire de ne pas obstruer les entrées et sorties d’air et de veiller au bon fonctionnement des systèmes de ventilation.

Enfin avant l’hiver, les foyers doivent s’assurer que leur installation de chauffage est en bon état. L’entretien annuel de la chaudière ou la pompe à chaleur est notamment obligatoire et doit être réalisé par un professionnel.

Sachez qu’il est possible d’installer au domicile un détecteur de monoxyde de carbone. S’il n’est pas imposé par la loi dans les logements, il alertera en cas d’émissions.

Que faire en cas d’intoxication ?

La gravité de l’intoxication au monoxyde de carbone dépend de la quantité de gaz dans l’air et de la durée d’exposition. Lorsque les premiers symptômes surviennent, il faudra :

  • aérer immédiatement la pièce en ouvrant les fenêtres et les portes ;
  • arrêter les appareils à combustion si c’est possible ;
  • évacuer les lieux ;
  • appeler les secours : le 18 (pompiers), le 15 (SAMU) ou le 112 (numéro d’urgence européen).

Les membres du foyer n’auront le droit de réintégrer le logement qu’après avoir obtenu l’accord des pompiers ou d’un professionnel du chauffage.

 

Redacteur
Anne-Lise

Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.