Le 3635, numéro SNCF pour acheter un billet de train, ne sera plus surtaxé avant l'été
La SNCF ferme de plus en plus de guichets dans les gares, notamment sur les petites lignes. Avec la contrainte de réduire les couts, tout en répondant aux attentes des clients et en mettant en place des moyens efficaces de lutte antifraude, elle envisage d’autres canaux de distribution pour la vente des billets. Elle a d’ores et déjà annoncé que le 3635 serait bientôt accessible sans surcoût. Un point sur la situation.
Le 3635 ne sera plus surtaxé « avant l’été »
À la mi-janvier, la FNAUT (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) réclamait à la SNCF « le droit d’acheter un billet de train au tarif normal » après l’annonce de l’entreprise ferroviaire d’augmenter les tarifs des billets vendus à bord des trains dans un souci de lutte contre la fraude.
Les voyageurs se plaignaient de la disparition des guichets en gare et de la surtaxe de la plateforme téléphonique 3635 (0,40 centime par minute), qui permet d’acheter des billets et se les faire envoyer à domicile.
Guillaume Pépy vient d’annoncer une première solution en déclarant sur RMC et BFM TV : « Avant l’été, le 3635, au lieu d’être un numéro surtaxé, va être un numéro “normal” ».
« Ça veut dire que quand vous êtes une personne âgée, quand vous êtes une personne qui a du mal à se déplacer à la gare, ou quand le guichet n’est pas ouvert, vous faites le 3635 et tout simplement on vous envoie votre billet par la poste », a-t-il précisé.
La plateforme téléphonique permet également d’obtenir des renseignements sur les horaires, ou de modifier sa réservation de voyage, tous les jours de 7 h à 22 h.
Les boutiques SNCF continueront de fermer
Le président de la SNCF a indiqué que les boutiques SNCF continueront de fermer « progressivement », mais que l’entreprise souhaitait « maintenir de la vente en gare ». Le problème de rentabilité des guichets se pose principalement dans les petites gares des lignes peu fréquentées.
« Quand un guichet vend une dizaine ou une quinzaine de billets dans la journée, qui paye ? C’est le contribuable régional », a-t-il expliqué. « Il faut conserver de la vente de billets TER partout, mais pour ça il faut trouver des solutions intelligentes », a-t-il ajouté.
Une diversification des canaux de distribution à l’étude
« Mon objectif, c’est qu’on puisse acheter des billets de TER partout en France », a assuré le dirigeant de l’entreprise ferroviaire.
D’autres solutions sont aujourd’hui envisagées, par exemple la vente de billets de train chez les buralistes. Une rencontre est d’ailleurs prévue la semaine prochaine entre Philippe Coy, le président de la Confédération des buralistes et Guillaume Pépy pour en discuter.
« Je pense que c’est une bonne idée. Il y a beaucoup de bureaux de tabac, on vend de moins en moins de cigarettes, on pourrait vendre autre chose, et les billets de TER c’est une vraie bonne idée », a déclaré Mr Pépy.
D’autres expérimentations sont en cours avec des points de vente mobiles présents sur les marchés et des discussions ont actuellement lieu avec La Poste et les collectivités locales pour rendre l’achat de billets de train accessible au plus grand nombre.
