Les autotests ne séduisent pas les Français
Les Français ne se bousculent pas pour acheter les autotests. Alors que 1,5 million de ces tests de dépistage contre la Covid-19 ont été réservés pour les pharmacies et que 20 millions vont pouvoir être prochainement vendus par les officines, seuls 600 000 autotests ont été achetés selon la FSPF (Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France).
Les autotests, quèsaco ?
Les autotests sont des dépistages par prélèvement nasal à effectuer soi-même. Ils sont censés être simples d’utilisation. D’ailleurs, l’écouvillon à introduire dans le nez, d'une longueur de 3 à 4 centimètres, est moins long que la tige d’un test PCR. Et le résultat est rapide : comptez entre 15 à 20 minutes.
Pour rappel, dans son avis du 19 avril 2021, le Conseil scientifique mettait en avant deux raisons pour justifier la commercialisation de ces tests de dépistage contre la Covid-19. D’un côté, la vente des autotests va conduire à une « sécurisation » individuelle avant de se rendre à un événement privé, comme une réunion de famille. De l’autre, il existe une logique collective qui va permettre de « sécuriser » certains espaces et groupes de personnes.
Trois raisons pour expliquer cet intérêt limité pour l’autotest
Alors pour quelles raisons les Français n’achètent-ils pas massivement les autotests ? Le premier argument est en raison d’un problème financier. En effet, ces tests sont vendus 6 euros puis 5,20 euros l’unité dès le 15 mai 2021, alors que dans le même temps les Français peuvent se faire dépister gratuitement contre la Covid-19 via un test PCR.
De plus, une question de la sensibilité des autotests se pose. Car chez les patients asymptomatiques, elle serait de l’ordre de 50 à 60 %. Autrement dit, il existe une chance sur deux pour que le résultat soit un faux négatif. Bref, cela ne permet pas de rassurer les potentiels acheteurs. Et même si le résultat est positif, un test PCR doit obligatoirement être réalisé pour confirmer le résultat.
Enfin, les autotests ne sont destinés qu’aux personnes ayant plus de 15 ans, qui ne présentent pas de symptômes de la Covid-19 et qui ne sont pas cas contact. Ils sont également destinés au milieu scolaire. D’ailleurs, depuis ce lundi 10 mai 2021, les lycéens de plus de 15 ans doivent s’autotester. Toutefois, de nombreux établissements attendent encore de recevoir leurs écouvillons. Le ministère de l’Éducation nationale évoque un problème de logistique qui sera réglé dans les prochains jours.
