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Présidentielle : découvrez la liste définitive des candidats

Qui sont les 12 candidats à l’élection présidentielle de 2022 ? Quelles sont les principales propositions ? On fait le point.
Sommaire

C’est désormais officiel. Le Conseil constitutionnel a présenté ce lundi 7 mars, la liste des candidats à l’élection présidentielle de 2022. Ils sont donc 12 sur la ligne de départ. Tour d’horizon de leurs principales propositions.

Présidentielle : découvrez la liste définitive des candidats

Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière)

Déjà candidate en 2012 (0,56 % des voix lors du 1er tour) et en 2017 (0,64 %), Nathalie Arthaud va donc participer pour la troisième fois à la course à la présidentielle. Notons que cette enseignante dans un lycée de Seine-Saint-Denis est depuis 2009 la porte-parole nationale du parti Lutte ouvrière.

Son programme pour l’élection présidentielle de 2022 est notamment centré sur les travailleurs : un SMIC mensuel à 2 000 euros. D’ailleurs, selon elle, aucune pension ne devrait être inférieure à 2 000 euros. Nathalie Arthaud souhaite également rétablir la retraite à 60 ans.

Dans ses propositions, on trouve aussi la création d’un « États-Unis socialistes d’Europe », qui permettrait d’introduire un salaire minimum pouvant être déterminé par les travailleurs, l’interdiction de la chasse à courre ainsi qu’une embauche massive dans les EHPAD, les hôpitaux et dans l’éducation nationale.

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)

Également candidat pour la troisième fois (1,79 % des voix en 2012 et 4,70 % en 2017), Nicolas Dupont-Aignan veut augmenter de 8 % les salaires des travailleurs percevant jusqu’à 3 fois le SMIC. Il propose aussi une baisse des charges pour les indépendants et pour les patrons jusqu’au même seuil.

Celui qui a été un farouche opposant au pass sanitaire souhaite instaurer, à partir de 500 000 signatures, un référendum d’initiative citoyenne. Il est également favorable à l’abandon du quinquennat et au retour du septennat et à la reconnaissance du vote blanc.

Le candidat Debout la France promet aussi de rétablir l’impôt sur la fortune et le départ à la retraite à taux plein à 60 ans, de supprimer le droit du sol ou encore de renationaliser les autoroutes.

Anne Hidalgo (Parti socialiste)

Anne Hidalgo se présente quant à elle pour la première fois à la présidentielle. La maire de Paris plaide pour une augmentation du SMIC de 15 %. Elle veut aussi que le plus gros salaire de l’entreprise ne soit pas plus de 20 fois supérieur au salaire le plus faible et souhaite allonger le congé paternité à 16 semaines.

Parmi ses autres principales propositions : droit de vote dès 16 ans, un ISF climatique, négociation d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage ou encore généralisation du dispositif d’encadrement des loyers dans toutes les zones tendues.

Enfin, la candidate socialiste compte renforcer la présence des forces de l’ordre sur le terrain en recrutant de nouveaux policiers et gendarmes et prévoit d’investir 1 milliard d’euros dans la lutte contre les féminicides.


Yannick Jadot (Europe-Écologie-Les Verts)

Autre candidat qui n’a jamais été présent au 1er tour d’une élection présidentielle : Yannick Jadot. S’il était élu, la chasse à courre serait interdite. D’ailleurs, les chasseurs n’auraient plus le droit de pratiquer leur activité le week-end et les jours fériés.

Côté travail, le candidat écologiste propose un SMIC mensuel à 1 500 euros, la reconnaissance de la dépression et du burn-out comme maladie professionnelle, l’embauche de 100 000 infirmiers ou encore l’allongement du congé parental à 16 semaines.

Yannick Jadot veut aussi instaurer un ISF climatique, fermer les centrales nucléaires et relever la TVA à 20 % pour les produits alimentaires ultra-transformés.

Jean Lassalle (Résistons !)

Jean Lassalle participe pour la deuxième fois à une élection présidentielle (1,21 % des voix au 1er tour en 2017). Le député souhaite notamment instaurer un service national civique, civil ou militaire à 18 ans. Sa durée ? 10 mois. S’il est élu, il mettrait également en place un RSA étudiant pour les 18-25 ans.

Sinon, Jean Lassalle promet de baisser la TVA sur les hydrocarbures à 5,5 %, contre 20 % actuellement, d’organiser un référendum sur un possible retour au septennat et de permettre aux citoyens de déclencher un référendum d’initiative citoyenne à compter de 700 000 signatures.

Enfin, il veut aussi augmenter le montant des APL, recruter 100 000 soignants, revaloriser le salaire des enseignants (2 400 euros net en début de carrière), rétablir l’ISF, ou encore revoir la distribution de la PAC (Politique agricole commune) afin que « les aides aillent aux paysans qui respectent leur terre et leurs bêtes ».

Marine Le Pen (Rassemblement national)

Après avoir recueilli au 1er tour en 2012 17,9 % des voix et avoir été présente au second tour en 2017, Marine Le Pen se présente pour la troisième fois à la course à la présidentielle. Parmi les principales mesures de son programme : la suppression du droit du sol, la fin du regroupement familial ainsi qu’un durcissement de l’accès à la naturalisation.

Si elle est élue, la candidate Rassemblement national propose également d’expulser les criminels ainsi que les délinquants étrangers et de supprimer les possibilités d’aménagements ou de réductions de peine.

Par ailleurs, Marine Le Pen souhaite aussi privatiser l’audiovisuel public, exonérer tous les contribuables de moins de 30 ans d’impôt sur le revenu, abaisser la TVA à 5,5 % sur les carburants, le gaz et l’électricité, renationaliser les autoroutes ou encore permettre aux entreprises d’augmenter le salaire de 10 % jusqu’à trois fois le montant du SMIC.

Emmanuel Macron (La République en marche)

L’actuel résident de l’Élysée a annoncé la semaine dernière sa candidature à l’élection présidentielle. En déplacement ce lundi 7 mars à Poissy (Yvelines), Emmanuel Macron a dévoilé plusieurs de ses propositions.

Ainsi, s’il est réélu, il souhaite supprimer la redevance audiovisuelle, tripler la prime Macron, repousser l’âge de la retraite à 65 ans, instaurer un minimum de 1 100 euros pour les pensions de retraite complètes ou encore ajouter une demi-heure de sport quotidienne pour les élèves de primaire.

Par ailleurs, le président sortant veut réformer le RSA, avec une obligation de consacrer 15 à 20 heures chaque semaine à une activité qui facilite l'insertion professionnelle, rebaptiser Pôle emploi en France Travail et verser les aides sociales de manière automatique.

Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)

Après 2012 (11 % des voix au 1er tour) et 2017 (19,58 %), Jean-Luc Mélenchon sera de nouveau candidat lors de l’élection présidentielle de 2022. Le député veut convoquer une assemblée constituante afin de passer à la 6e République.

Il souhaite également abaisser l’âge du droit de vote à 16 ans, instaurer la possibilité d’organiser un référendum d’initiative citoyenne, rembourser intégralement les dépenses de santé ou encore rétablir la police de proximité et l’ISF.

Côté travail, Jean-Luc Mélenchon promet d’augmenter le SMIC mensuel à 1 400 euros net et d’instaurer une 6e semaine de congés payés. Enfin, il plaide pour un départ à la retraite dès 60 ans.

Valérie Pécresse (Soyons Libres !)

Valérie Pécresse prend part pour la première fois à une campagne présidentielle. Parmi ses principales propositions, la présidente de la région Île-de-France souhaite augmenter les salaires nets mensuels des travailleurs percevant moins de 2 800 euros. Elle veut également donner la possibilité aux entreprises de mettre fin aux 35 heures via un accord de branche ou d’entreprise.

Toujours dans le domaine du travail, elle compte faire reculer progressivement l’âge de départ à la retraite à 65 ans (à l’horizon 2030) et supprimer 150 000 postes dans « l’administration administrante. »

Sinon, son programme prévoit aussi un abaissement de l’âge de la majorité pénale à 16 ans, la suppression du droit du sol automatique, l’instauration d’un référendum d’initiative citoyenne ou encore l’augmentation des allocations pour les familles qui ont deux ou trois enfants.

Philippe Poutou (Nouveau Parti anticapitaliste)

Philippe Poutou a déjà été candidat au scrutin présidentiel à deux reprises (1,15 % des voix au 1er tour en 2012 et 1,09 % en 2017). Le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste souhaite abaisser le départ à la retraite à 60 ans, revaloriser le SMIC mensuel à 1 800 euros net, interdire les licenciements et instaurer la semaine de travail à 32 heures.

Il prévoit également d’ouvrir le droit de vote aux étrangers vivants en France, de supprimer la BAC (Brigade anti-criminalité) et la BRAV (Brigade de répression de l’action violente motorisée) ou encore de régulariser tous les sans-papiers.

Enfin, parmi ses autres principales propositions, on trouve la sortie du nucléaire d’ici 10 ans, l’ouverture de 100 000 lits dans les hôpitaux ou encore le remboursement à 100 % des soins et des médicaments prescrits.

Fabien Roussel (Parti communiste français)

Fabien Roussel est le premier candidat communiste depuis 10 ans. S’il est élu, il souhaite faire passer le SMIC mensuel à 1 500 euros net, créer la semaine de travail de 32 heures et réduire les taxes sur l’électricité et le gaz. De plus, il promet aussi la retraite à 60 ans, avec aucune pension inférieure à 1 200 euros.

Par ailleurs, il souhaite également garantir le droit d’asile aux réfugiés. Enfin, parmi ses autres principales propositions : le président de la République ne pourra plus être élu au suffrage universel et ne disposera plus d’une immunité judiciaire.

Éric Zemmour (Reconquête)

Éric Zemmour est également candidat pour la première fois. Parmi ses principales propositions, il souhaite supprimer le droit du sol, durcir les conditions d’octroi à la nationalité française et expulser les étrangers venus travailler en France dès lors qu’ils dépassent les 6 mois sans emploi.

L’ancien journaliste veut également supprimer la redevance audiovisuelle, augmenter le SMIC de 105 euros par mois, revenir aux 90 km/h sur les routes nationales et départementales ou encore allonger la durée de validité du contrôle technique.

Enfin, s’il est élu, il veut abaisser l’âge de la majorité pénale à 16 ans, créer une force nationale anti-drogue et instaurer « une défense excusable » permettant aux citoyens ou aux policiers de pouvoir se défendre sans aller en prison.