Quelles sont les principales nouveautés de la déclaration d'impôt 2024 ?
À chaque année ses nouveautés. Alors que la campagne de la déclaration d’impôt 2024 s’ouvre ce jeudi 11 avril, la direction générale des finances publiques (DGFIP) a publié son guide pratique. Tour d’horizon des principales nouveautés.

Le barème de l’impôt sur le revenu revalorisé
Les nouveautés de la déclaration d’impôt 2024 comprennent plusieurs ajustements visant à alléger le fardeau fiscal des contribuables. Premier point d’attention, le gouvernement a indexé le barème de l’impôt sur le revenu à l’inflation, augmentant ainsi chaque seuil d’entrée de tranche de 4,8 %. Cela signifie qu’un célibataire commencera à être imposé à partir de 11 295 euros de revenus, contre 10 777 euros pour la déclaration d’impôt 2023.
Barème de l'impôt 2024 sur les revenus 2023 | |
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Fraction du revenu imposable (pour une part) | Taux d'imposition |
Jusqu'à 11 294 euros | 0 % |
De 11 295 euros à 28 797 euros | 11 % |
De 28 798 euros à 82 341 euros | 30 % |
De 82 342 euros à 177 106 euros | 41 % |
Supérieur à 177 106 euros | 45 % |
Autre augmentation ? La réduction d’impôt atteint désormais 75 % pour les dons effectués en faveur de la Fondation du patrimoine pour la sauvegarde du patrimoine immobilier religieux, dans la limite de 1 000 euros par an. En revanche, si la loi de finances pour 2024 a étendu le droit à réduction d’impôt aux dons effectués au profit d’organismes concourant à l’égalité entre les femmes et les hommes, l’avantage fiscal a été fixé à 66 %.
De leur côté, les petites entreprises peuvent de nouveau bénéficier d’un crédit d’impôt de 30 % dans la limite de 25 000 euros en cas de rénovation énergétique.
Les nouveautés pour les revenus professionnels
Concernant les revenus professionnels, les indemnités journalières versées aux exploitants agricoles victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle sont désormais exonérées d’impôt à hauteur de 50 % de leur montant.
Les propriétaires qui louent un meublé touristique bénéficient, quant à eux, d’un abattement total de 92 %. Les conditions à remplir : déclarer ses revenus au régime micro-BIC, le chiffre d’affaires de l’année précédente doit être inférieur à 15 000 euros et le logement doit être situé en dehors des zones marquées par un déséquilibre important entre l’offre et la demande de logements.
Autre nouveauté pour les propriétaires qui louent des logements : le plafond du déficit foncier, c’est-à-dire le montant maximum qu’ils peuvent déduire de leur revenu global si leurs charges sont supérieures à leurs revenus fonciers. La limite est relevée de 10 700 euros à 21 400 euros. Toutefois, l’administration fiscale précise que seuls les contribuables ayant effectué des dépenses de rénovation énergétique sont concernés.
Tout déménagement sera obligatoirement signalé
À partir de cette déclaration d’impôt 2024, les contribuables devront également obligatoirement signaler s’ils ont déménagé ou non l’an dernier ou cette année. S’ils ont un étudiant rattaché au foyer fiscal, il faudra dire si l’enfant réside chez ses parents ou a son propre logement. Le cas échéant, il faudra indiquer l’adresse du domicile de l’étudiant.
Par ailleurs, un nouveau questionnaire « Résumé » a été ajouté à la fin de la déclaration en ligne, obligeant les utilisateurs à confirmer d’éventuels changements d’occupation de leur bien. Ils seront alors automatiquement redirigés vers la rubrique « Gérer mes biens immobiliers ».
Les contribuables pourront faire leur déclaration sur l’application impots.gouv
Pour la première fois, les contribuables pourront également effectuer leur déclaration d’impôt sur l’application mobile impots.gouv. Un nouveau service qui proposera un parcours en 4 étapes (situation, revenus, charges et récapitulatif). Il sera par exemple possible d’ajouter certains revenus (salaires, pensions, rentes…), des charges (cotisations syndicales, pensions alimentaires…) ou encore des personnes à charge.
En outre, le service de la correction en ligne est désormais accessible aux travailleurs indépendants. Ces derniers peuvent notamment modifier ou supprimer des données fausses. Enfin, la DGFIP a renforcé la sécurisation des coordonnées bancaires. Ainsi, lorsqu’un contribuable veut modifier ses informations bancaires via le site des impôts, il devra renseigner un code reçu par SMS. Toutefois, si l’administration fiscale n’a pas son numéro, alors il recevra ce code sur son adresse mail. Pour rappel, jusqu’alors il pouvait le faire sans renseigner de code.