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Taxe sur les sodas : l'Assemblée souhaite lutter contre l'obésité

Dans quelle proportion la « taxe soda » augmente-t-elle ? Pourquoi taxer plus les boissons sucrées ?
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Afin d’enrayer la hausse de l’obésité, notamment chez les enfants, le gouvernement a décidé de taxer plus lourdement les fabricants de boissons sucrées. Le 27 octobre 2017, l’Assemblée nationale a adopté de nouvelles mesures pour augmenter la taxation des boissons contenant du sucre ajouté ou des édulcorants.

Taxe sur les sodas : l’Assemblée souhaite lutter contre l’obésité


Qu’est-ce qui change avec la nouvelle taxe soda ?

La taxe sur les boissons sucrées surnommée « la taxe soda » s’applique à toutes les boissons contenant du sucre ajouté, même en petite quantité. C’est-à-dire les sodas, mais aussi les jus de fruits contenant du sucre ajouté, les boissons « light » contenant des édulcorants et les eaux aromatisées.

La taxe soda existe depuis 2013 et obligeait les industriels à payer 7,53 euros par hectolitre de boisson sucrée produite, ce qui jusqu’à maintenant ne les avaient pas vraiment incités à modifier leurs recettes. La nouvelle taxe soda s’appliquera à partir de 1 g de sucre pour 100 ml ce qui aura pour conséquence, pour les boissons les plus sucrées comme les sodas qui contiennent environ 11 g du sucre ajouté par litre, d’être taxées à quasiment 20 euros l’hectolitre.

Le gouvernement espère par cette nouvelle mesure pousser les industriels à diminuer les quantités de sucre présentes dans leurs boissons.

Pourquoi taxer plus les boissons sucrées ?

L’obésité est un vrai problème de santé publique aujourd’hui en France, notamment chez les enfants. Ceux-ci consomment en moyenne plus de 200 g de sucre par jour alors que l’OMS conseille de limiter la dose de sucre quotidienne à 25 g maximum par jour, ce qui correspond à environ 6 cuillères à café de sucre en poudre.

La consommation régulière de soda participe de ce fait à une consommation de sucre excessive, un verre de soda contenant environ 27 g de sucre… C’est pourquoi en instaurant l’augmentation de cette taxe, le gouvernement souhaite rester dans la lignée du nouveau plan national Obésité en s’attaquant à un produit qui a bien mauvaise réputation, mais qui est très largement consommé en France.

Une nouvelle mesure critiquée

Cette nouvelle taxe sur les sodas est évidemment très mal accueillie par les industriels. Ils mettent en avant le coût des investissements en Recherche et Développement que nécessite le changement d’une recette. En effet, les recettes qu’ils proposent à la vente doivent convenir aux consommateurs qui parfois boivent le même soda depuis des années et qui n’apprécieraient pas que le goût de leur boisson préférée change.

Les fabricants de boissons sucrées ne sont donc pas enthousiastes à l’idée de changer leurs recettes et préfèrent déjà envisager des hausses de tarifs à la vente... Qui finalement pourrait impacter l’acheteur final sans avoir de réelles conséquences sur ses habitudes de consommation et sur sa santé.

D’autre part, beaucoup trouvent la mesure insuffisante, les boissons sucrées n’étant pas le seul produit de consommation contenant trop de sucre. L’obésité étant une maladie liée à des facteurs multiples, il paraît aussi nécessaire d’investir dans l’éducation et des campagnes de prévention, pour expliquer au plus grand nombre comment faire des choix judicieux non seulement en matière d’alimentation, mais aussi d’augmenter leur activité physique et les aider à adopter un mode de vie plus sain au quotidien.