Un masque chirurgical reste efficace même après 10 lavages, selon une étude
Depuis plus d’un an, les masques chirurgicaux ont intégré notre quotidien. Et souvent, ces masques jetables finissent à la poubelle après une seule utilisation. Pourtant, selon une étude publiée dans la revue scientifique Chemosphere et relayée par Le Monde, un masque chirurgical peut être réutilisé 10 fois s’il est lavé entre chaque utilisation.
Quand faut-il jeter son masque chirurgical ?
Ainsi, selon les auteurs de cette étude qui a duré un an et demi, même au bout de 10 lavages en machine, un masque chirurgical a une capacité de filtration des bactéries supérieure à un masque en tissu : plus de 98 % contre 90 %. « Nous nous sommes arrêtés à 10 lavages », explique Philippe Cinquin, co-auteur de cette étude, au Monde, avant de rajouter : « mais on peut imaginer en faire plus ».
Alors concrètement, quand faut-il mettre son masque chirurgical à la poubelle ? La règle est simple : il faut jeter son masque dès qu’il ne « s’ajuste plus bien au visage » ou que « son apparence montre qu’il est abîmé », indique Philippe Cinquin au quotidien. Autrement dit, pour continuer à l’utiliser, il ne faut pas qu’il ait un aspect pelucheux ou que la barrette nasale soit cassée.
Et une autre question se pose : comment laver son masque ? Selon les recommandations de cette étude, il faut choisir le programme à 40 degrés puis le laisser sécher sur un étendoir à l’air libre.
Laver son masque : un enjeu économique et écologique
« La prochaine étape est dans les mains du pouvoir public », souligne dans Le Monde Philippe Cinquin. En effet, pour le moment, les masques chirurgicaux ont un statut de dispositif médical à usage unique. Ainsi, il est donc interdit de les réutiliser. Selon le co-auteur, il faudrait donc faire évoluer la réglementation en vigueur.
Notons qu’en plus de l’aspect économique pour les Français, réutiliser des masques chirurgicaux présente également un enjeu écologique. « La proportion de plastiques qui correspondent à ces masques chirurgicaux représente 1 % de tout le plastique en France », a-t-il expliqué sur France Info.
