Opter pour un toit végétalisé
Qu'est-ce qu'un toit végétalisé ? Comment l’entretenir ? Pourquoi sauter le pas ? Voici autant de questions qui méritent d'être posées. On fait le point dans cet article sur le toit végétalisé et ses modalités.
La toiture végétale, c'est quoi exactement ?
Comme son nom l'indique, la toiture végétale consiste à transformer son toit en agréable jardin fleuri. Vous l'aurez compris, il est tout simplement question de planter différentes variétés de végétaux sur le sommet de sa maison. Il existe plus précisément trois principaux types de toitures végétales : le toit vert extensif, le toit vert semi-intensif et le toit vert intensif.
Tout savoir sur les différents types de toits végétaux
Le principe de ces différents toits végétaux reste le même, à quelques détails près.
Le toit vert extensif se compose de sedums, de mousses et de pourpiers. Non accessible de manière récréative aux habitants, il s'installe sur tout type de toit, comme le toit en béton, le toit en acier, ou le toit en bois. Il ne nécessite pas d'arrosage, mais il faudra tout de même l'entretenir un petit peu, notamment en arrachant les mauvaises herbes et en ratissant les feuilles mortes. Moins coûteux que ses deux acolytes, le toit vert extensif pèse entre 75 et 180 kilos par mètre carré.
Le toit vert semi-intensif, à mi-chemin entre le toit vert extensif et le toit vert intensif, privilégie les plantes vivaces, le gazon et les petits arbustes. Il a impérativement besoin d'un système d'irrigation pour arroser quotidiennement les végétaux. Plus lourd, il pèse entre 200 et 500 kilos par mètre carré. Il peut s'ouvrir à un usage récréatif, mais les possibilités restent limitées.
Enfin, le toit vert intensif ressemble en tout point à un vrai jardin sous les nuages. Il inclut du gazon, des arbustes, mais aussi des arbres. Pesant entre 500 et 2 000 kilos par mètre carré, il s'installe obligatoirement sur un sol profond et solide. Complexe, sa mise en place nécessite de l'expertise et de l'entretien régulier. Cependant, il représentera un endroit parfait pour flâner au soleil, faire pousser des légumes ou encore installer des abris pour les oiseaux.
Les bonnes raisons de choisir un toit vert
Si le toit vert gagne chaque jour du terrain sur le marché de l'immobilier, c'est sans aucun doute parce qu'il comporte de multiples avantages. Découvrons lesquels.
Tout d'abord, cette toiture s'inscrit dans une véritable démarche de développement durable. Particulièrement écologique, elle participe à la réduction des gaz à effet de serre, abaisse les températures des villes, produit de l'oxygène, diminue la pollution de l'air, retient les eaux de pluie, ou encore régule les mouvements thermiques de l'atmosphère. Opter pour un « éco toit » n'est donc pas seulement un choix individuel, mais également un geste pour la planète.
Il faut également l'avouer, le toit végétalisé est aussi original qu'esthétique. Cet îlot verdoyant n'est autre qu'un joli jardin. Il offre au paysage urbain une sympathique touche de fraîcheur !
Enfin, et ce n'est pas négligeable, la toiture végétale est un excellent moyen d'isolation naturel. En été comme en hiver, il permet de maintenir une température ni trop froide ni trop chaude au sein du logement. Il s'agit donc d'un investissement idéal pour faire des économies d'énergie.
Toit végétal : y a-t-il des inconvénients ?
Quelques-uns. En effet, le toit végétal est réputé pour être relativement coûteux. L'aspect budgétaire peut donc freiner certains propriétaires. En moyenne, il faut compter entre 25 et 70 euros le mètre carré pour un toit vert extensif, entre 50 et 80 euros le mètre carré pour un toit vert semi-intensif, et entre 110 et 320 euros pour un toit vert intensif.
Par ailleurs, le toit végétalisé demande un entretien quotidien plus ou moins important. En cas de fuite, il peut également être difficile de repérer la zone défectueuse.
Installation toit végétalisé : quelques conseils
Avant de se lancer dans la grande aventure du toit végétalisé, plusieurs éléments sont à prendre en compte. Il faut notamment être attentif aux caractéristiques du toit, comme sa forme, son poids, sa taille, ou encore son accès. Pour que le projet soit réaliste, ces dernières doivent être compatibles avec le type de jardin souhaité. Si ce n'est pas le cas, il faudra réajuster vos plans.
Une fois cette première étape effectuée, il faudra également réfléchir à l'aspect logistique à long terme. Exemples : comment concevoir le système de toiture, comment irriguer, comment drainer, quelles plantes sélectionner, ou encore à quelle fréquence les entretenir.
Notez également que si vous souhaitez installer un toit vert intensif, il sera nécessaire d'obtenir un permis d'urbanisme. Pour cela, vous devrez fournir divers documents, dont, entre autres, un avis technique validé par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). Les toits verts extensifs et semi-intensifs, eux, ne nécessitent aucune autorisation préalable.
Si certaines toitures végétalisées sont faciles à installer soi-même, d'autres nécessitent de réelles compétences. Il est alors préférable de faire appel à des professionnels.
