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Achats sur internet : et si les retours devenaient payants ?

Pour des raisons écologiques, certaines enseignes qui proposaient les retours gratuits prélèvent désormais des frais aux clients qui renvoient leurs articles.
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Depuis fin avril 2022, l’enseigne Zara applique une politique particulière en ce qui concerne les retours d’achats effectués via sa boutique en ligne. Pour emboîter le pas au groupe H&M, la marque a effectivement décidé de faire payer le renvoi des articles qui n’ont pas convaincu sa clientèle. Prônant des raisons écologiques, le marchand espagnol met également terme à des soucis de gestion de ces retours, qui de par leur gratuité étaient de plus en plus fréquents. Et si les autres groupes suivaient cette voie ?

Achats sur internet : et si les retours devenaient payants ?

Achats sur internet : quelles sont les conditions de retour ?

Lorsque vous passez commande sur une boutique en ligne, vous bénéficiez d’un délai minimum de 14 jours pour vous rétracter. Si l’article que vous avez reçu n’est pas conforme à ce que vous en attendiez, vous êtes en droit de le retourner afin d’être remboursé.

Pour cela, vous pouvez vous rendre dans la boutique la plus proche de chez vous, ou effectuer un envoi postal, souvent pris en charge par le site marchand, qui n'hésite pas à user de l’argument du retour gratuit pour vous pousser à l’achat.

Pourquoi revenir sur la gratuité des retours ?

Ces derniers mois, les groupes H&M et Zara ont pris la décision de revenir sur cette gratuité pour des raisons écologiques. Les retours gratuits ont favorisé l’augmentation du nombre de renvois de colis et nombreux sont les clients qui renvoient systématiquement une partie, voire la totalité de leurs commandes.

Ces retours donnent parfois lieu à la destruction des articles, considérés comme déjà portés par d’autres consommateurs tandis que le transport de ces marchandises commandées en ligne coûte autant d’argent qu’il n’émet de CO2. De plus, la gestion de ces nombreux remboursements nécessite du temps et la présence de salariés supplémentaires.

En choisissant d’appliquer des frais de retour aux clients qui seraient tentés d’opter pour la voie postale plutôt que par le retour traditionnel en boutique, les grandes enseignes comptent bien dissuader ceux qui, le temps d’une photo ou d'une soirée, portent leurs vêtements pour ensuite profiter du renvoi offert sans se soucier du climat.

À combien vont s’élever les frais de retour ?

Chez Zara, les frais de retour appliqués depuis fin avril s’élèvent à 1,95 €, prélevés directement sur la somme du remboursement. Chez H&M, la perte s’élève à 0,95 €, mais les membres du club fidélité peuvent continuer à bénéficier de la gratuité de leurs retours.

Achats sur internet : et si les retours devenaient payants ?

Comment continuer à bénéficier de la gratuité des retours chez Zara ?

Pour continuer de commander en ligne vos vêtements sans pour autant dépenser une fortune en frais de renvoi, vous pouvez retourner les produits directement en boutique. En vous déplaçant en magasin, aucun frais ne sera retiré sur la somme due par la marque.

Aussi, il est possible que certains programmes fidélité vous offrent le droit de retourner encore gratuitement vos articles, utilisez cette option avec parcimonie pour limiter votre impact environnemental et privilégiez les visites en boutique lorsque vous hésitez entre plusieurs modèles et tailles.

Quelles autres grandes enseignes pourraient suivre&nobreak?

La marque Zara fait désormais partie du groupe espagnol Inditex, qui comporte de nombreux géants de la mode. Si actuellement, Zara est l’unique enseigne concernée par les retours payants, les marques Bershka, Pull & Bear, Stradivarius, Massimo Dutti ou encore Oysho pourraient être tentées de suivre cette politique, ne serait-ce que pour réduire les pertes liées à la destruction de produits.

Si aucune de ces boutiques en ligne n’a pour le moment sauté le pas, elles pourraient se laisser convaincre par les enjeux environnementaux cités par l’intégralité des pays européens pour lutter contre le réchauffement climatique.