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Aéroports évacués : pouvez-vous obtenir un remboursement des billets ?

Ce mercredi, en raison d’une alerte à la bombe, votre vol a été retardé ou annulé ? Avez-vous droit à une indemnisation ?
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Journée noire dans les aéroports français. Ce mercredi 18 octobre, 15 aéroports ont été évacués et 130 vols annulés en raison d’alertes à la bombe, selon Clément Beaune, le ministre des Transports. Sans compter le nombre de vols retardés… Alors, que prévoient les compagnies et assureurs pour les voyageurs concernés ? On fait le point.

Aéroports évacués : pouvez-vous obtenir un remboursement des billets ?

Votre vol a été retardé ce mercredi 18 octobre : pouvez-vous être indemnisé ?

Selon le règlement européen du 11 février 2004, sauf circonstances exceptionnelles, les compagnies aériennes doivent indemniser les voyageurs qui arrivent à leur destination avec plus de 3 heures de retard. Ces derniers ont droit à une indemnisation de :

  • 250 euros pour les vols de moins de 1 500 km ;
  • 400 euros pour les vols de 1 500 à 3 500 km ou les vols intracommunautaires de plus de 1 500 km ;
  • 600 euros pour les autres vols.

De plus, elles doivent également fournir l’assistance nécessaire (nuit d’hôtel, restauration, rafraîchissement, transport jusqu’au lieu d’hébergement, etc.) si l’avion décolle avec :

  • plus de 2 heures de retard pour les vols de moins de 1 500 km ;
  • plus de 3 heures de retard pour les vols intercommunautaires de plus de 1 500 km et les vols de 1 500 à 3 500 km ;
  • plus de 4 heures de retard pour les autres vols.

Comme les alertes à la bombe sont « extérieures et hors de maîtrise de la compagnie aérienne, (cet évènement) sera très probablement considéré comme une circonstance extraordinaire », indique auprès de Capital Imane El Bouanani, responsable juridique France pour Flightright. Autrement dit, peu de chance que les voyageurs se fassent indemniser.

Serez-vous remboursé si votre vol a été annulé en raison de ces alertes à la bombe ?

Même chose concernant les annulations de vol. Car comme le précise le ministère de l’Économie, l’indemnisation n’est pas due « en cas de circonstances extraordinaires », comme des « catastrophes naturelles », des « conditions météorologiques » ou encore des « risques liés à la sécurité ».

Vous avez souscrit une assurance annulation ? « Il y a peu de chances (qu’elle) puisse couvrir la moindre indemnisation », précise Imane El Bouanani, au magazine d’économie. Pour être sûr, vous devez lire les garanties, mais en règle générale, selon le ministère de l’Économie, il s’agit de causes graves comme un accident, le décès d’un proche ou un licenciement économique.

En revanche, si votre vol a été annulé ce mercredi 18 octobre en raison d’alertes à la bombe, la compagnie aérienne doit prévoir « un vol de réacheminement à (votre) destination finale ou bien un remboursement (du prix total de la réservation), si (vous ne souhaitez) plus voyager », ajoute Imane El Bouanani. Vous voyagez avec une compagnie low cost ou étrangère ? Si vous n’avez pas de nouvelle, vous pouvez payer un autre billet et demander une indemnisation, indique Capital.

Bon à savoir : selon Clément Beaune, le ministre des Transports, une plainte a été déposée pour chaque menace. Les personnes à l’origine de ces faux signalements risquent jusqu’à 30 000 euros d’amende et 2 ans de prison.

 

Redacteur
Olivier

D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.